Cinéma
Elle est loin la gamine de « l’Effrontée » (de Claude Miller). Près de trente ans, il est vrai. Charlotte Gainsbourg, on l’a vue grandir – mais pas vraiment changer – au fil de 40 et quelques films, signés de réalisateurs aussi différents que Rochant, Chéreau, Leconte, Iñárritu, Gondry, Haynes et Wim Wenders, sans oublier Yvan Attal, son compagnon, et bien sûr Lars von Trier.
Après le sulfureux « Antichrist », qui lui a valu le prix d’interprétation à Cannes en 2009, le très particulier réalisateur danois l’a choisie à nouveau pour « Melancholia », puis pour « Nymphomaniac », dont le deuxième volet est visible depuis hier. Il est interdit aux moins de 16 ans, bien qu’expurgé des images les plus crues, que l’on pourra peut-être voir un jour dans la version de cinq heures et demie voulue par le cinéaste. C’est « un film sur la chair et la crudité du sexe. Cela aurait été totalement absurde d’être prude et de cacher des choses », souligne Charlotte Gainsbourg dans le dossier de presse. Elle précise qu’elle a accepté le sujet à condition « qu’il soit parfaitement clair que les acteurs n’auraient pas à jouer des scènes de sexe » (des acteurs porno ont été embauchés pour les plans rapprochés et les techniques numériques ont fait le reste).
Pas d’interrogation de ce type avec « Jacky au royaume des filles », de Riad Sattouf, avec Vincent Lacoste, sorti également ce mercredi. Un Cendrillon inversé dans lequel Charlotte incarne en quelque sorte le prince, à savoir la Colonelle, la fille de la dictatrice (Anémome) de ce royaume dans lequel le pouvoir, totalitaire, est détenu par les femmes et où les hommes portent le voile et s’occupent du foyer. Une comédie, on l’a compris, tournée en Géorgie pour, dit Sattouf, « avoir des décors réalistes ». L’actrice a « adoré l’idée d’un monde qui ne soit pas totalement imaginaire… même si ce qui se passe est surréaliste ».
On n’a pas fini de la voir, l’effrontée : le 12 mars dans « Son épouse », de Michel Spinosa, avec Yvan Attal, puis dans les dernières réalisations de James Ivory (avec Anthony Hopkins), Wim Wenders (avec James Franco), Toledano et Nakache (avec Omar Sy), Benoît Jacquot (avec Benoît Poelvoorde) et Asia Argento.
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