« La Belle Époque » : pour son 2e film, Nicolas Bedos fait de Daniel Auteuil un sexagénaire désenchanté allergique au monde moderne et particulièrement aux nouvelles technologies, contrairement à son épouse (Fanny Ardant) ; il se voit proposer par un brillant entrepreneur (Guillaume Canet) de replonger dans l'époque de son choix et choisit celle de ses 20 ans, où il retrouve la femme de sa vie sous les traits de Dora Tillier.
« Adults in the Room » : revenant à la Grèce qui avait inspiré « Z », Costa-Gavras se penche sur la terrible crise qui a touché son pays d'origine en adaptant le livre « Conversations entre adultes, dans les coulisses de l'Europe » de l'ex-ministre des Finances Yanis Varoufakis. On suit Varoufakis (Christos Loulis) en 2015 dans les négociations avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international, tentant de les convaincre d'alléger la politique d'austérité imposée par ces institutions en raison de la dette du pays. Un sujet austère que le cinéaste a tenté de rendre malgré tout divertissant.
« L'Audition », deuxième film de l'actrice et réalisatrice allemande Ina Weisse, est le portrait sensible d'une femme, violoniste et professeure au Conservatoire, trop exigeante, y compris vis-à-vis d'elle-même, surtout dans son amour de la musique. Ayant imposé un élève, contre l'avis de ses collègues, elle le prépare pour l'examen de fin d'année, négligeant son mari luthier (Simon Abkarian) et son fils, lui aussi élève violoniste mais davantage passionné par le hockey sur glace, et mettant sur le garçon une énorme pression. Le rôle a valu à Nina Hoss (« Barbara », entre autres) un prix d'interprétation mérité au festival de San Sebastian.
« J'ai perdu mon corps » est un film d'animation pour adultes, première réalisation de Jérémy Clapin, qui a connu un grand succès à Cannes (Semaine de la critique), à Annecy, Los Angeles (Colcoa French Film Festival), a été acheté par Netflix et pourrait être en lisse aux Oscars : échappée d'une salle de dissection, une main part dans Paris à la recherche de son corps.
Le film de guerre spectaculaire a-t-il encore ses adeptes ? Réponse à venir avec « Midway », qui reconstitue une bataille américaine dans le Pacifique pour tenter de contrer les Japonais en 1942 ; pour le réalisateur Roland Emmerich, une célébration de l'héroisme de ceux qui ont combattu pour la liberté contre le fascisme, plutôt que de l'Amérique elle-même.
Et aussi : « Place des Victoires », de Yoann Guillouzouic, la rencontre d'un quadra en difficultés professionnelles et personnelles (Guillaume de Tonquédec) et d'un gamin des rues ; « Et puis nous danserons », de Levan Hakin, sur un jeune danseur de l'Ensemble national géorgien troublé par un nouveau partenaire et rival ; « le Char et l'Olivier- Une autre histoire de la Palestine », documentaire de Roland Nurier. Et rendez-vous au Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec (au cinéma Le Trianon, à Romainville) du 8 au 19 novembre, pour découvrir une trentaine de films, en avant-première ou sortis récemment, montrant la multiplicité des points de vue des réalisateurs sur le monde arabe.
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