La mémoire qui déconstruit les événements traumatiques, le désir de résilience, la reconstruction. C'est ce que va vivre Mia, blessée lors d'un attentat dans une brasserie parisienne et qui ne se souvient de quasiment rien. Et c'est ce que reconstitue avec sensibilité Alice Winocour dans « Au revoir Paris », sur les écrans mercredi prochain. La réalisatrice d'« Augustine » (Charcot et sa patiente) sait de quoi elle parle : son frère était au Bataclan, caché, et elle est restée en lien par SMS avec lui une partie de la nuit ; elle a beaucoup suivi les forums de victimes, « une communauté forte de personnes qui essayaient de se reconstruire ensemble » ; elle a rencontré des psychiatres, qui lui ont parlé de la mémoire du traumatisme et aussi « de la notion de diamant au cœur du trauma », des choses positives qui peuvent en sortir. De quoi nourrir son film, aux nombreux personnages, d'une grande vérité humaine et psychologique. Dans un Paris multiple, tel qu'en lui-même, Virginie Efira incarne avec toutes les nuances possibles cette femme à la recherche du fil de sa vie. Et aussi Benoît Magimel, Grégoire Colin et la jeune Nastya Golubeva-Carax.
Le 7 septembre on pourra aussi découvrir « Kompromat », thriller de Jérôme Salle avec Gilles Lellouche, inspiré par l'histoire vraie d'un expatrié français victime d'une machination des services secrets russes. Sur un sujet polémique à la suite de plusieurs drames récents et de l'action de la police, « Rodéo », de Lola Quiveron, autour d'une jeune femme qui veut se joindre à une bande de motards adeptes de cross-bitume. Et, sur un registre presque comique, « le Tigre et le Président », de Jean-Marc Peyrefite, fiction historique qui met en scène en 1920 Georges Clemenceau (André Dussollier) et Paul Deschanel (Jacques Gamblin), président élu tombé d'un train, victime de troubles anxiodépressifs et du syndrome d'Elpénor.
En attendant, on peut aller voir notamment « Avec amour et acharnement », de Claire Denis, Ours d'argent du festival de Berlin, qui réunit, d'après Christine Angot, Juliette Binoche, Vincent Lindon et Grégoire Colin (un couple et un ancien amant).
C'est aussi le temps des festivals. Mostra de Venise, jusqu'au 10 septembre, avec un Lion d'or d'honneur à Catherine Deneuve et cinq films français parmi les 23 en compétition. Festival du cinéma américain de Deauville, du 2 au 11 septembre. Rampes de lancement pour la dernière production Netflix, « Blonde » d'Andrew Dominik avec Ana de Armas : l'éternel retour de Marilyn.
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