Médecin urgentiste qui a côtoyé le monde de la musique – des mégaconcerts de Pink Floyd, des Rolling Stones, de David Bowie ou de Bruce Springsteen – ainsi que celui du monde sportif – avec l'organisation médicale de la Coupe du monde de football en France en 1998, puis de rugby en 2007 (« le Quotidien » du 9 septembre 2007) et, plus récemment, de l'Euro 2016 de football –, Nicolas Gorodetzky est également romancier et guitariste de rock. Il a joué au sein de Weekend Millionnaire, un groupe qui a connu ses heures de gloire dans les années 1980 !
Après un roman historique (2011) et un thriller (2013), le Dr Gorodetzky nous propose un troisième ouvrage, « Dr Rock (Les chroniques de Maya) » (Yanat, 254 p., 20 €). À travers sa guitare, baptisée Maya (une référence au bluesman B.B. King qui avait sa Gibson nommée Lucille ?), l'auteur balaye plusieurs décennies de la vie d'un rocker, qui balançait entre sa passion pour la musique et sa vie trépidante de médecin urgentiste polyvalent. Il raconte ses débuts à Toulouse, puis la musique avec sa formation alors reconnue et adulée, ses rencontres, ses tournées et concerts, ses émois musicaux et personnels.
Deux mondes qu'il arrive pourtant à faire cohabiter sur fond de paradoxes. Dans ce double univers, le point d'orgue pourrait être « Carry Me Back » (Yanat), son premier disque en solo depuis ses enregistrements en groupe. Onze titres, chantés en anglais, tous originaux, qui ont de très forts accents de rock californien, aussi bien dans les morceaux particulièrement balancés, que dans des mélodies plus lentes et épurées. Soit un subtil mélange entre riffs de guitares aiguisés et sympathiques mélodies et harmonies vocales folk-rock et country-rock, si typiques du style. Sur fond de vagues et de mouettes. Avec un hommage tout particulier aux unités médicales mobiles dans « Someday », le titre d'ouverture. Plaisant et apaisant.
Du Dr Gorodetzky, lire (ou relire) aussi « Nout », publié en 2013 dans la série des « Histoires courtes » du « Quotidien » avec Short Edition.
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