Un Suédois rencontre une Chinoise sur Internet et se rend en Chine dans l'espoir de l'épouser ; mais la jeune fille ne vient pas à l'aéroport et ne donne aucun signe de vie. Ce fait-divers est l'impulsion de départ de « #JeSuisLà », Éric Lartigau y ayant vu la possibilité d'explorer, outre « la possible et folle virtualité vers laquelle peuvent conduire les réseaux sociaux », la confrontation du fantasme avec la réalité. Et le cinéaste de « la Famille Bélier » d'emmener Alain Chabat, avec qui il avait déjà tourné « Prête-moi ta main », jusqu'en Corée.
Voici donc un restaurateur du Sud-Ouest plutôt bien dans sa peau malgré la crise de la cinquantaine, qui, sur Instagram et WhatsApp, échange photos et pensées avec une plus jeune Sud-Coréenne. On n'a pas envie d'en dire plus pour ne pas gâcher le plaisir de suivre ce sympathique personnage lorsqu'il décide de partir voir cette dernière. Il y aura non pas un choc mais une rencontre des cultures, qui passe beaucoup par les sons, les parfums, les goûts. Alain Chabat est là, et bien là, avec l'épaisseur humaine et la fantaisie nécessaires, face à Doona Bae, star dans son pays, ici discrète et délicieuse.
La vedette des vacances scolaires sera peut-être « Ducobu 3 », première réalisation d'Élie Semoun, qui voit le célèbre cancre rivalisé par un garçon surnommé TGV, roi de la triche 2.0. Nouvelles aventures également pour le Dr Dolittle, celui qui parle aux animaux, incarné cette fois, après Rex Harrison et Eddie Murphy, par Robert Downey Jr. « Le Voyage du Dr Dolittle », de Stephen Gaghan, l'envoie sur une île mythique à la recherche d'un remède pour la reine Victoria.
Le film de superhéros fait la part belle aux filles, Margot Robbie en tête, le méchant étant incarné par Ewan McGregor. C'est « Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn ». Tandis que les amateurs d'histoire de gangsters avec humour britannique plus ou moins délirant se tourneront vers « the Gentlemen », de Guy Ritchie, qui réunit Matthew McConaughey, Charlie Hunman, Colin Farrell et Hugh Grant.
Femmes en lutte
En dehors de ces œuvres grand public, plusieurs films tentent de se faire une place. « Soumaya », de Waheed Khan et Ubaydah Abu-Usayd, s'inspire de faits réels ; survenus alors qu'après les attentats du 13 novembre 2015, l'état d'urgence a été décrété, permettant des milliers de perquisitions, en majorité dans des familles de confession musulmane. Soumaya (Soraya Hachoumi) voit ainsi sa vie basculer lorsqu’elle est brutalement perquisitionnée au petit matin en présence de sa fille de 7 ans, sans savoir pourquoi. L'apprenant, son employeur depuis quatorze ans la licencie, tandis qu'un média affirme qu'elle est radicalisée. Soumaya va se battre pour faire valoir ses droits. Un combat émouvant, même si quelquefois le film l'emporte vers la démonstration militante.
Les héroïnes marocaines d'« Adam », première réalisation de l'actrice Maryam Touzani (« Razzia »), sont aussi en difficulté, dans une société patriarcale qui ne laisse pas de place aux mères célibataires. Alors elles vont se soutenir, la mère veuve d'une fillette qui tient une pâtisserie à Casablanca (Loubna Azabal), et la jeune femme enceinte sans être mariée qui espère faire adopter son enfant.
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