En a-t-on vu des dîners de famille au cinéma ? Ils augurent bien des crises, des affrontements, des secrets. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. Sauf que… On est bien obligé de révéler ce que l'on va vite découvrir après la scène d'ouverture du « Retour de Richard 3 par le train de 9 h 24 ». Ceux qui sont réunis autour du pater familias (Hervé Dubourgal) sont en fait des comédiens que ce dernier a engagés pour une forme de réconciliation avec les siens, disparus dans un accident.
Le scénario, écrit par Gilles Dyrek, qui incarne l'un des protagonistes, mêle avec beaucoup d'habileté, et maints rebondissements, deux thèmes qui parfois se confondent, la famille et le théâtre. Réalisateur, Éric Bu est aussi metteur en scène de théâtre, co-auteur de « Est-ce que j'ai une gueule d'Arletty ? », joué avec succès à Avignon et à Paris, juste avant le confinement. Et il prévoit d'adapter son « Richard 3 » pour la scène et plus précisément le festival d'Avignon 2021.
Si les motifs de récriminations familiales ne sont pas toujours originaux, ils sont mis en abyme par les interrogations des comédiens, qui se demandent comment jouer telle ou telle situation et y ajoutent leurs propres angoisses. Du beau travail, qui permet de rire aux moments théoriquement dramatiques.
« Le Retour de Richard 3 par le train de 9 h 24 » peut donc être vu comme une comédie, et, à sa façon, comme « une allégorie du confinement en famille ». C'est pourquoi ses producteurs et toute l'équipe du film ont décidé de l'offrir à tous les spectateurs connectés, jusqu'au 11 mai, en avant-première de sa sortie en salle : http://leretourderichard3.com/
Cinq films pour le week-end
Beau programme que celui proposé par la Fondation Gan et UniversCiné. La plateforme VOD dédiée au cinéma indépendant, qui réunit dans son catalogue 7 800 œuvres de tous genres et toutes nationalités, s'enrichit de 100 films lauréats de la Fondation Gan, créée en 1987 sous l'égide du réalisateur Costa-Gavras pour soutenir la création et la diffusion de premiers longs métrages. Et pendant le temps du week-end, les 25 et 26 avril, cinq de ces films seront gratuits (code FONDATIONGAN sur le site universcine.com/corner/fondation-gan).
Cinq films hautement recommandables. « Petit Paysan », d'Hubert Charuel, lauréat 2015 de la Fondation, a gagné trois Césars, meilleur premier film, meilleur acteur pour Swann Arlaud dans le rôle d'un jeune éleveur de vaches laitières prêt à tout pour sauver ses vaches laitières menacées d'abattage à cause d'une épidémie, et meilleure actrice dans un second rôle pour Sara Giraudeau, la sœur vétérinaire. « Monsieur », de Rohena Gera (prix Fondation Gan à la Diffusion 2018), est une histoire d'amour à Bombay entre une jeune veuve devenue domestique et son patron. « Croc-Blanc » (prix Fondation Gan à la Diffusion 2016) est un film d'animation signé Alexandre Espirages (à partir de 6 ans). « Woman at War », de Benedikt Espirages (lauréat 2016), raconte le combat d'une femme pour protéger les Hautes Terres d'Islande d'une multinationale de l'aluminium, alors qu'elle adopte une petite orpheline ukrainienne. Et on ne présente plus l'étonnant « Delicatessen », de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet (lauréat 1990).
Et aussi
MyFrenchFilmFestival est un festival en ligne organisé chaque début d'année par Unifrance pour mettre en lumière dans le monde entier la jeune génération de cinéastes francophones. Jusqu'au 27 avril, sur myfrenchfilmfestival.com, on peut voir les meilleurs courts métrages des dix dernières éditions, soit 70 films, dont 10 d'animation pour les enfants.
Pour illustrer le hashtag #OnIraTousAuCinema, la Fédération nationale des cinémas français et AlloCiné, lancent des vignettes de 2 minutes dans lesquelles des réalisateurs, acteurs et personnalités du cinéma « célèbrent l’expérience unique de la salle » en partageant leurs souvenirs, leurs coups de cœur et leur désir de retrouver le chemin des salles obscures. Une opération inaugurée par Olivier Nakache et Éric Toledano.
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