* Isabelle Huppert tourne beaucoup et ne dédaigne aucun genre. On ne saurait l'en blâmer. « La Daronne », de Jean-Paul Salomé, est une adaptation du livre du même titre d'Hannelore Cayre, Grand Prix de Littérature policière 2017. Une comédie dans laquelle une interprète judiciaire franco-arabe, spécialisée dans les écoutes pour la Brigade des Stups, va se lancer, plutôt pour de bonnes raisons et avec gourmandise, dans des affaires que la loi réprouve.
La comédienne est à son affaire et on la suit sans problème, sinon que la mise en scène n'est pas toujours à l'unisson et que la caricature est parfois grossière. Et au passage, on égratigne une justice qui peut être à deux vitesses et des établissements pour personnes dépendantes plus soucieuses de leurs revenus que du confort de ces dernières. Cela ne peut pas faire de mal.
* « Le Bonheur des uns… », écrit et réalisé par Daniel Cohen, met en scène deux couples amis, Vincent Cassel-Bérénice Bejo et François Damiens-Florence Foresti, et la jalousie qui peut s'inviter dans les relations quand la réussite arrive. Autre comédie, sur un sujet qui n'incite pas à l'optimisme, « Remember Me », de l'Espagnol Martin Rosete : retrouvant une actrice française, avec laquelle il a entretenu une liaison trente ans plus tôt, dans un établissement californien spécialisé dans la maladie d'Alzheimer, un critique de théâtre à la retraite se fait admettre dans le même service, mimant des troubles cognitifs, dans l'espoir de la reconquérir et de lui faire retrouver la mémoire (Caroline Sihol et Bruce Dern).
* Qualifiée de « Ken Loach au féminin », la Britannique Sarah Gavron signes « Rocks », l'histoire d'une fille de 15 ans qui, abandonnée par sa mère avec son petit frère, tente de s'en sortir avec sa bande d'amies, en échappant aux services sociaux. Des jeunes filles aussi dans « Adolescentes », comme le titre l'indique, un documentaire signé Sébastien Lifhshitz, qui a suivi deux d'entre elles, Emma et Anaïs, amies inséparables, de 13 à 18 ans.
* Parmi les autres nouveautés de la semaine, « Sole », d'un jeune réalisateur italien prometteur, Carlo Sironi, primé au festival Cinemed de Montpellier (un jeune homme et la Polonaise de 22 ans venue en Italie comme mère porteuse pour l'oncle et la tante de ce dernier) ; « Antebellum », le film d'horreur de service, métaphore sur le climat actuel de racisme aux États-Unis, l'héroïne se retrouvant dans un cauchemar au cœur de la période esclavagiste ; et pour les petits « le Corbeau et un drôle de moineau », 3 courts métrages d'animation produits par le studio iranien Kanoon.
DJ et médecin, Vincent Attalin a électrisé le passage de la flamme olympique à Montpellier
Spécial Vacances d’été
À bicyclette, en avant toute
Traditions carabines et crise de l’hôpital : une jeune radiologue se raconte dans un récit illustré
Une chirurgienne aux nombreux secrets victime d’un « homejacking » dans une mini-série