La 5G doit offrir des débits jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux de la 4G (encore en déploiement en France), un temps de délai entre l’envoi et la réception d’un élément également divisé par 10, ainsi que la possibilité de faire circuler un nombre incalculable de données sans que les réseaux soient engorgés.
Il faudra attendre la deuxième phase de déploiement, qui débutera au mieux en 2022, pour qu'elle commence à produire ses effets dans la santé (télémédecine, téléchirurgie, surveillance à distance…), la ville intelligente (territoires connectés, sécurité publique, maîtrise énergétique…), l’industrie (automatisation, robotique, pilotage à distance…), les transports (autonomisation, liaisons entre véhicules…) - et autres usages non encore définis. Onze projets ont été retenus par le régulateur des Télécoms (à Lyon, Vélizy, Meudon, Rennes, Châtillon, Paris, Bordeaux, Le Havre, La Défense, Paris-Saclay, Saint-Quentin-en-Yvelines) pour une phase d’expérimentation qui pourra durer jusqu’à trois ans.
Que doit attendre le particulier des réseaux de future génération ? Une évolution du jeu mobile en réseau, le téléchargement de films en très haute définition 4K, voire 8K, en quelques secondes, un équipement domestique en objets connectés fonctionnant sans latence, des avancées certaines en matière de réalité virtuelle et de réalité augmentée, etc. Paiera-t-il plus cher ? On n’en est pas là, mais une étude a déjà montré que les Français sont prêts à débourser 30 % de plus pour les forfaits 5G, soit 9 € en moyenne.
Haut de gamme
Très actif, SFR a déjà commercialisé trois smartphones 5G, le Mate 20 X de Huawei, le Mi Mix 3 5G de Xiaomi et le Samsung Galaxy Note 10+ 5G, afin que ses clients soient « les premiers à en maîtriser les bénéfices ». Puisque nous ne changeons de terminal que tous les quatre ans en moyenne, il peut être en effet tentant de céder à l’appel des sirènes. Sauf que nous ne savons encore rien de la fiabilité des nouveaux composants des smartphones 5G (sauf que la puce supplémentaire obligatoire aura un impact sur la consommation et l’autonomie du terminal) ni si ceux-ci permettront d’obtenir une couverture suffisante en conditions réelles. En outre, les seuls appareils disponibles actuellement sont des haut de gamme vendus à un tarif élevé.
Il semble donc plus avisé d’attendre la deuxième vague de smartphones 5G, qui bénéficieront d’améliorations éventuelles et qui seront proposés dans un plus large choix de milieu, voire d’entrée de gamme, à des prix moindres. Des fondeurs comme l’Américain Qualcomm ou le Taïwanais Mediatek ont d’ores et déjà annoncé des nouvelles puces compatibles 5G plus abordables et plusieurs constructeurs se sont montrés intéressés. L’urgence n'est pas de mise.
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