« La Vérité » (25 décembre)
La sensibilité du cinéaste japonais Hirokazu Kore-Eda n'est plus à démontrer, elle éclate dans ses films, « Nobody Knows » « Tel père, tel fils » ou « Une affaire de famille » (palme d'or à Cannes en 2018), pour n'en citer que quelques-uns. À l'incitation de Juliette Binoche, il signe son premier film à l'étranger, captant les nuances de l'automne parisien autour d'une actrice en fin de carrière et de sa fille, comédie et drame mêlés. Et nouvelle réflexion du cinéaste sur la famille.
Catherine Deneuve, qui ne recule devant rien, jubile à jouer la comédienne indifférente à ce qui n'est pas sa carrière, jalouse des autres actrices célèbres, mesquine même, mais qui trouve en elle-même, quand il le faut, les ressources nécessaires d'émotion et de « vérité ». Juliette Binoche lui renvoie la balle avec discrétion et efficacité. Et les autres comédiens, dont Ethan Hawke, tirent leur épingle du jeu qui leur est accordé.
Malicieux, Kore-Eda a imaginé que l'actrice tourne un film de science-fiction dans lequel elle incarne la fille septuagénaire d'une mère éternellement jeune. Il faut applaudir Deneuve dans cette mise en abyme.
« Les Filles du Docteur March » (1er janvier)
Greta Gerwig, dont on a beaucoup aimé le précédent film, « Lady Bird », a été comme bien d'autres conquises quand elle était petite par le roman de Louisa May Alcott, publié en 1868, et particulièrement séduite par le personnage de Jo March, le garçon manqué, comme on disait autrefois, celle des quatre sœurs qui veut être libre et devenir écrivain. En modernisant le récit, les scènes d'enfance devenant les souvenirs des sœurs devenues adultes, elle parle des femmes artistes, des femmes et de l'argent et, dit-elle, en ce sens, « ce film est le travail le plus autobiographique que j'aie jamais réalisé ».
On ne compte plus les adaptations des « Quatre filles du Docteur March », au cinéma et à la télévision. Katharine Hepburn a été Jo dans la version de George Cukor (1933) et Elizabeth Taylor Amy dans celle de Mervyn LeRoy (1949). Greta Gerwig a quant à elle choisi Saoirse Ronan, sa Lady Bird, pour le rôle de Jo, en compagnie d'Emma Watson (Meg), Eliza Scanlen (Beth) et Florence Pugh (Amy). Sont aussi à l'affiche Laura Dern (la mère), Meryl Streep (tante March), Timothée Chalamet (Laurie) et Louis Garrel (le professeur Friedrich Bhaer).
« Les Vétos » (1er janvier)
La campagne et les difficultés de ceux qui y travaillent sont à nouveau au cœur d'un film, moins dramatique que l'excellent « Au nom de la terre ». Comme c'est le cas des médecins, les jeunes vétérinaires prêts à s'installer en milieu rural sont rares. Nous sommes au cœur du Morvan et Nico (Clovis Cornillac) s'inquiète car son associé part à la retraite. Arrive une jeune femme (Noémie Schmidt) qui vient d'être brillamment diplômée mais est sûre de ne pas vouloir s'enterrer dans le village de son enfance. Ses premières expériences (renard, vache, chien…) la convaincront-elle ? Pour sa première réalisation, Julie Manoukian a voulu faire « une comédie à la fois douce, ancrée et réaliste, qui ne trahisse pas la réalité du terrain ». De quoi susciter des vocations.
Le 18 décembre
« Star Wars - L'ascension de Skywalker », l'épisode IX et théoriquement dernier de la saga, signé JJ Abrams, déjà réalisateur du « Réveil de la Force » (épisode VII), avec Daisy Ridley, Adam Driver, Oscar Isaac. « De nouvelles légendes vont bientôt naître et l'ultime bataille pour la liberté s'annonce », résume Disney, l'heureux propriétaire de la franchise.
« Notre Dame », comédie de et avec Valérie Donzelli, les mésaventures et les amours d'une architecte qui remporte à la suite d'un malentendu le concours pour réaménager le parvis de la cathédrale.
« The Lighthouse », de Robert Eggers (« The Witch »), film d'épouvante en noir et blanc qui fait de Robert Pattinson et Willem Dafoe des gardiens de phare gagnés par la folie, à la fin du XIXe siècle, les effets étant accentués par le format carré et le tournage avec du matériel cinématographique ancien (interdit aux moins de 12 ans).
« Emma Peeters », de Nicole Palo avec Monia Chokri, comédie gentiment burlesque dans lequel une jeune actrice sans rôle décide de réussir au moins une chose, son suicide, le jour de ses 35 ans ; «une pilule thérapeutique », selon la réalisatrice américano-belge, dont c'est le deuxième film en dix ans.
Le 25 décembre
« Rendez-vous chez les Malawa », comédie de James Huth, qui emmène en terre inconnue Christian Clavier, Michaël Youn, Ramzy Bédia et Sylvie Testud.
« Cats », la comédie musicale à succès d'Andrew Lloyd Weber, adaptée des poèmes de T. S. Eliot, mise en scène pour le cinéma et une nouvelle génération par Tom Hooper, déjà responsable des « Misérables », avec entre autres Taylor Swift, Judi Dench, Idris Elba, Jennifer Hudson.
« Charlie's Angels » d'Elizabeth Banks, avec Kristen Stewart, Naomi Scott et Ella Balinska dans le rôle des « drôles de dames » rendues célèbres par une série télé des années 1970-1980, qui enquêtent cette fois sur une dangereuse nouvelle technologie.
« Le Lac aux oies sauvages », de Diao Yinan, une histoire de gangsters, avec bandes rivales, policiers, poursuites et affrontements sanglants, de belles scènes dans une sombre Chine urbaine.
« Les Incognitos », dessin animé sorti des studios Blue Sky (« l'Âge de glace »), parodie de film d'espionnage avec agent secret, jeune génie de l'invention et grand criminel.
Le 1er janvier
« L'Art du mensonge », thriller mâtiné d'humour noir de Bill Condon, tourné à Londres, avec Ian McKellen en escroc professionnel et Helen Mirren en riche veuve qui sera plus difficile à plumer qu'il n'y paraît dans un monde de complots et de trahisons.
« Séjour dans les monts Fuchun », de Gu Xiaogang, long de 2 h 30, un premier film qui évoque les changements récents de la Chine à travers l'histoire de trois générations d'une famille, au rythme des saisons.
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