« Tu as de la chance, en tant qu'artiste, tu peux transformer n'importe quelle expérience en matériau de travail », dit à Prune Nourry son ami le cinéaste et producteur Darren Aronofsky. De la chance ? À 31 ans, en 2014, la sculptrice et vidéaste apprend qu'elle a un cancer du sein. Alors oui, elle va transformer l'expérience – chimiothérapie (avec au préalable congélation des embryons), mastectomie, reconstruction… – en projet artistique. Cela donne « Serendipity », film coproduit notamment par Angelina Jolie.
La sérendipité est la capacité, l'art de faire une découverte par hasard. Prune Nourry apprend à travailler autrement mais découvre aussi toutes sortes de correspondances entre ce qui lui arrive et son œuvre déjà importante, toute entière tournée vers le corps, la fertilité, la procréation, la féminité… « Tous les artistes cherchent à comprendre ce qu'est un être humain », dit-elle.
Le film mêle ainsi des séquences tournées à l'hôpital, au plus près de son lit et des gestes des soignants, et d'autres montrant son travail créatif. « Fertilité », sculpture associant le sein d'une femme et les pis d'une vache, « Dîners procréatifs »(embryons congelés en entrée, son téton en pâte d'amande en dessert), « Spermbar »(sur le business des banques de sperme aux États-Unis), déesse immergée dans le Gange, armée grandeur nature des « Terracotta Daugthers » enterrée en Chine… Jusqu'à « The Amazon », statue monumentale et geste cathartique au sortir de la maladie.
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