Isabelle Huppert, 68 ans, « artiste inimitable qui n’hésite pas à prendre des risques ou à s’opposer au courant dominant », recevra au festival de Berlin (du 10 au 20 février) un Ours d'or d'honneur plus que mérité pour l'ensemble de sa carrière. Qui continue à un rythme soutenu avec plusieurs films annoncés cette année. Sorti mercredi, « les Promesses », de Thomas Kruithof, fait de la reine Isabelle une maire de banlieue en lutte contre l'insalubrité et les marchands de sommeil mais que l'ambition va peut-être détourner de l'action. Une œuvre politique dont le scénario a été écrit avec Jean-Baptiste Delafon, le co-créateur de « Baron noir ».
Autre film sur les problèmes du temps, « Un monde », premier long métrage de Laura Wandel, réalisatrice belge de 38 ans, primé à Cannes dans la section Un certain regard et meilleur premier film au festival de Londres : le harcèlement scolaire vu par les yeux d'une petite fille qui, entrée en primaire, découvre ce dont son grand frère est victime ; ce dernier lui demande de garder le silence mais son père l'incite à réagir. Un thriller intime, en Belgique, avec « l'Ennemi », de Stephan Streker avec Jérémie Rénier, homme politique en pleine ascension accusé d'avoir tué son épouse. « Une jeune fille qui va bien », première réalisation de Sandrine Kiberlain (l'antisémitisme à travers le portrait d'une adolescente juive encore un peu insouciante, à Paris, l'été 1942). Et « Presque », de et avec l'acteur-réalisateur Bernard Campan et le philosophe Alexandre Jollien, road-movie sur l'amitié, la vie intérieure, le handicap…
Mercredi prochain, on pourra découvrir, à côté de la nouvelle comédie de Philippe Lacheau et sa bande, « Super-héros malgré lui », « Arthur Rambo », de Laurent Cantet (un écrivain engagé qui connaît le succès avec son premier livre, est rattrapé par des messages haineux posés sous pseudonyme sur les réseaux sociaux), « les Jeunes Amants », comédie de Carine Tardieu avec Fanny Ardant et Melvil Poupaud (le dernier amour d'une femme de 70 ans, pour un homme plus jeune et marié).
Côté documentaire, plongée dans un hôpital d'Athènes, dans un service qui accueille de graves accidentés, avec « Jusqu'à la mer », sorti mercredi, ou, à partir du 2 février, dans l'hôpital n°6 de Shanghai, autour de 5 familles, avec « H6 ». Enfin, on peut voir ou revoir l'un des meilleurs films de 2021, sinon le meilleur, « Onoda », d'Arthur Hariri, qui ressort auréolé du prix Louis Delluc. Et se féliciter du prix Jacques Deray du meilleur film policier attribué à l'excellent « Médecin de nuit » d'Élie Wajeman.
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