Le nombre de joueurs quotidiens a augmenté de 13,5 % en dix ans, de 4,5 % en 2018. Plus d’un quart des Français (25,2 %) de 13 ans et plus pratiquent un jeu vidéo chaque jour, surtout les 13-24 ans (42 %), mais également les 50-64 ans (19 %). Si le mobile est le support privilégié pour jouer (39 %), l’ordinateur n’est pas délaissé (34 %) et devance même le smartphone en nombre de contacts quotidiens (3,9 contre 2,1). Les femmes sont de plus en plus nombreuses à s’engouffrer dans le monde du gaming (de 16 à 23 % en deux ans).
Côté consoles, le record de ventes revient à la PlayStation 2 de Sony, sortie en 2000 (159 millions d’unités), suivie de la Nintendo DS (154 millions) puis de la GameBoy (119 millions), qui, avec la Game Boy Advance lancée en 2001, a dépassé les 200 millions d’exemplaires en 30 années de bons et loyaux services.
Côté jeux, le vainqueur est Minecraft, qui, avec plus de 176 millions d’exemplaires, a détrôné Tetris (170 millions), lequel devance GTA-V (110 millions). Microsoft a annoncé, pour fêter les 10 ans du jeu, la sortie de Minecraft Earth pour mobile, un free-to-play dans l’esprit de Pokémon GO.
Conçus en 1996 par la société japonaise Bandai, les Tamagotchis, ces petits animaux de compagnie virtuels dont il faut s’occuper au risque de les voir dépérir (900 000 exemplaires écoulés durant les trois premiers mois de leur commercialisation en France) reviennent, dans une version cette fois connectée et avec des nouvelles fonctionnalités ludiques (disponibles le 15 août au prix de 53 €).
Encore plus ancien, puisque le premier des huit opus de jeux vidéos de course et de combat motorisé produit par Nintendo est sorti en 1992, Mario Kart Tour investira cet été nos smartphones (iOS et Android).
Politique, santé
Le jeu vidéo n’est plus seulement un loisir. À l’occasion de la campagne européenne, plusieurs partis politiques ont développé des jeux en ligne, tels Super Jam Bros, qui s’inspire de Super Mario et dans lequel les gamers doivent récupérer les étoiles du drapeau européen, dérobé par des frelons jaunes, ou Une ouvrière au Parlement européen, où l’on doit sauter à pieds joints sur ses adversaires.
Plus utilement, le jeu vidéo se fait l'auxiliaire de la médecine. Ainsi de Sea Hero Quest (il faut guider un bateau d'un point A à un point B en passant par différents checkpoints), qui permet aux neuroscientifiques qui l'ont créé de disposer d'une base de données impressionnante (le jeu a fait en deux ans plus de 4,3 millions d'adeptes) pour dépister le risque de démence.
Cela alors même que l'OMS, cinq ans après avoir classé le jeu vidéo dans les troubles des habitudes et des compulsions, aux côtés de la pyromanie et de la kleptomanie, a entériné samedi dernier sa décision de janvier 2018 d'intégrer le « trouble du jeu vidéo » dans la liste des addictions dans sa Classification internationale des maladies (CIM-11), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022.
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