Cinéma
On aimerait pouvoir être indulgent avec Akiva Goldsman, scénariste (« Un homme d’exception », « le Client », « le Droit de tuer ? »...) et producteur qui, pour son premier long métrage en tant que réalisateur, a choisi d’adapter un roman de Mark Helprin, un pavé de plus de 600 pages dont il est « tombé amoureux ». On l’aimerait d’autant plus que le film bénéficie d’une distribution prestigieuse qui comprend Colin Farrell, Russell Crowe, William Hurt, Jennifer Connelly et Eva Marie Saint.
Les moyens n’ont pas manqué, notamment pour évoquer New York à trois époques différentes, 1895, 1915 et aujourd’hui, et pour orchestrer des poursuites mettant en scène une bande d’hommes en noir qu’on croirait sortis d’une bande dessinée de Tardi. L’amour indestructible, la beauté de l’héroïne, Jessica Brown Findlay, les décors, les costumes, le bal, le cheval blanc, les paysages enneigés, la musique de Hans Zimmer et Rupert Gregson-Williams devraient concourir au charme du récit.
Mais cela ne fonctionne pas vraiment. Est-ce l’étrange coiffure de Colin Farrell ? La lourdeur de Russel Crowe ? L’incarnation un peu ridicule des forces des ténèbres ? En tout cas, au-delà de quelques belles scènes, on n’est pas emporté comme il le faudrait par cette histoire d’amour à travers le temps et la mort.
Heureusement, d’autres nouveautés requièrent cette semaine notre attention. Pour les amateurs de cinéma américain et d’évocation historique, « Monuments Men », de et avec George Clooney, la recherche après la guerre des œuvres d’art volées par les Nazis à des familles juives et aux grands musées européens (avec aussi Matt Damon, Bill Murray et Jean Dujardin). Plus près de chez nous, tout près, même, un documentaire, « la Cour de Babel », de Julie Bertucelli, qui a filmé, dans un collège parisien, une classe d’accueil où de jeunes étrangers de tous horizons apprennent le français. Et encore : « Son épouse », de Michel Spinosa, avec Charlotte Gainsbourg et Yvan Attal, sur un homme qui perd sa compagne et rencontre, en Inde, une jeune femme persuadée d’être possédée par la morte ; et « les Chiens errants », du Taïwanais Tsai Ming Liang, sur un homme-sandwich et ses deux enfants dans une ville inhumaine, œuvre exigeante titulaire du grand prix du jury à Venise.
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