Décernés ce vendredi soir, les Césars témoigneront, quel que soit le palmarès, des qualités du cinéma français. Sont en effet en tête des favoris « Illusions perdues » (15 nominations), « Annette » (11) et « Aline » (10), tandis que leur tiennent compagnie, comme prétendants au titre du meilleur film, « Bac Nord », « l'Événement », « la Fracture » et « Onoda ». Côté chiffres, avec 138 jours de fermeture des cinémas en 2021, sans compter les limitations liées aux jauges, couvre-feux et passes sanitaires, il y a des raisons de ne pas désespérer, avec 96 millions d'entrées (dont 39,2 pour les films français « Kaamelott », « Bac Nord » et « les Tuche » en tête, et 40,8 pour les américains, « Superman » oblige) et un mois de décembre proche de la normale.
En 2022, chaque semaine apporte son lot de propositions intéressantes à un titre ou à un autre. Ainsi le « Maigret » usé et tourmenté incarné par Gérard Depardieu, 73 ans, dans l'adaptation par Patrice Leconte de « Maigret et la jeune morte » de Simenon, déjà plusieurs fois porté à l'écran (télé ou cinéma), une enquête très introspective. Depardieu que l'on retrouvera la semaine prochaine dans « Robuste », de Constance Meyer, en star de cinéma vieillissante face à Deborah Lukumuena (remarquée dans « Divines ») en jeune agente de sécurité.
À voir également depuis mercredi, « Ils sont vivants », de Jérémie Elkaïm avec Marina Foïs et Seear Kohi, d’après le récit de Béatrice Huret, « Calais mon amour » (avec Catherine Siguret), la rencontre d'une Calaisienne, veuve depuis peu, et d'un enseignant iranien clandestin, pour lequel elle va braver les préjugés et même la loi. « Selon la police », de Frédéric Videau, sur les flics de terrain, à la recherche de l'un des leurs, disparu à Toulouse. Et « Compagnons », de François Favrat avec Agnès Jaoui et Pio Marmaï, qui plonge dans l'univers des Compagnons du devoir à la suite d'une jeune fille des cités s'initiant à l'art du vitrail.
Parmi les sorties du 2 mars, on attend avec curiosité « Viens je t'emmène » d'Alain Guiraudie (« l'Inconnu du lac », « Rester vertical »), avec un héros lambda, une prostituée, un jeune SDF, un attentat, de la paranoïa, « la France à l'échelle d'un immeuble ». Et on se réjouit de retrouver Adèle Exarchopoulos en hôtesse de l'air d'une compagnie low cost dans « Rien à foutre », de Julie Lecoutre et Emmanuel Marre. Mais la concurrence anglo-saxonne risque de s'imposer, avec « the Batman », de Matt Reeves, incarné par Robert Pattinson, et « Belfast », nommé pour l'Oscar du meilleur film, dans lequel Kenneth Branagh évoque son enfance irlandaise dans la musique et l'agitation politique de la fin des années 1960.
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