« Ala Changso », rare film chinois en provenance du Tibet, devait sortir le 11 novembre. Ciné Croisette, société basée à Cannes, l'avait choisi pour inaugurer son activité de distributeur et de nombreuses salles indépendantes et art et essai l'avaient programmé. On imagine la déception à l'annonce du reconfinement. Mais pas question de se laisser abattre : Ciné Croisette diffuse le film en VOD sur son site (cinecroisette.com) au prix de 3,99 €, tandis que les salles qui l'avaient programmé le proposent à leurs spectateurs, le pourcentage habituel leur étant reversé.
Primé notamment au festival de Shanghai, le film de Sonthar Gyal a pour héroïne une femme tibétaine : apprenant qu'elle est atteinte d'une maladie grave, elle se lance dans un éprouvant pèlerinage jusqu'à Lhassa.
On espère qu'« Ala Changso » trouvera son public. Mais la solution n'est qu'un pis-aller. Pour la filière cinéma, la situation, avec la deuxième fermeture des salles, est plus grave que jamais. Les films sortis en octobre ont été arrêtés dans leur élan, comme « Adieu les cons », d'Albert Dupontel, qui avait dépassé les 700 000 entrées en un peu plus d'une semaine. Et aujourd'hui rares sont ceux qui osent prévoir de nouvelles dates de sortie pour des œuvres parfois déjà reportées deux fois. Sortir un film, résume Sidonie Dumas, directrice générale de Gaumont, devient « un casse-tête chinois ».
Les tournages sont quant à eux autorisés et ont repris en grand nombre (55 à Paris depuis le 11 mai). Et pour aller de l'avant, l'industrie cinématographique espère notamment que les géants de la vidéo en ligne (Netflix, Amazon Prime et consorts), qui prospèrent plus que jamais, seront contraints, comme le prévoit une directive européenne, de contribuer au financement de la création.
Cadeaux de Noël
Pour les spectateurs frustrés, reste pour se consoler, à l'ancienne, les DVD, avec à l'approche des fêtes, des coffrets prometteurs de bonheurs cinéphiliques. Ainsi, une première, l'intégrale des 63 films de Clint Eastwood, réalisateur et acteur, de 1958 à 2019, d'« Escadrille Lafayette » au « Cas Richard Jewell ». Outre les 53 films en Bu-Ray et les 10 en DVD, le coffret, qui sortira le 16 décembre, contient 3 documentaires, 9 livrets, 5 affiches de « l'Inspecteur Harry » et une préface du maître lui-même. Une édition limitée numérotée au prix de 299,99 € (Warner Bros Home Entertainment).
Ou encore « Claude Chabrol, suspense au féminin » : une bonne idée de MK2, qui réunit dans un coffret 5 films aux héroïnes plus ou moins sulfureuses. À savoir « l'Enfer » (Emmanuelle Béart, mariée au jaloux maladif incarné par François Cluzet), « la Cérémonie » (Isabelle Huppert et Sandrine Bonnaire, ou comment en finir avec l'humiliation), « Rien ne va plus » (Isabelle Huppert, compagne d'escroquerie de Michel Serrault), « Merci pour le chocolat » (Anna Mouglalis et Isabelle Huppert, encore), « la Fleur du mal » (Nathalie Baye en campagne électorale). Parmi les suppléments, des entretiens avec le réalisateur et des interprètes et des séquences sur les tournages. Coffret 5 Blu-Ray Disc ou coffret 5 DVD disponibles le 2 décembre, films restaurés en 4K, autour de 50 € (MK2, en vente sur laboutique.carlottafilms.com).
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