On ne dit plus clocharde, mais c'est ainsi que se qualifie le personnage joué par Catherine Frot dans « Sous les étoiles de Paris ». Elle a connu des bonheurs et un grand malheur, suggérés par quelques images. Sous les ponts, elle rencontre un petit garçon africain (Mahamadou Yaffa) ; il ne parle pas français et a été séparé de sa mère, les deux ayant traversé la Méditerranée dans les conditions dramatiques qu'on devine.
Pour notre « héroïne », la routine glacée et désespérante de la rue va être ainsi remplacée pour quelques jours par une sorte d'aventure, à la recherche de cette mère menacée d'expulsion.
Claus Drexel avait signé en 2013 « Au bord du monde », un documentaire consacré aux sans-abri (avant « America », en 2016, tourné en Arizona au moment de l'élection présidentielle). Catherine Frot l'avait alors contacté avec l'envie d'utiliser certains témoignages au théâtre, et ils ont finalement décidé d'en tirer une fiction.
Si la description du sort des sans-abri et des immigrés clandestins est réaliste, les coïncidences que multiplie le scénario et l'atmosphère générale, avec une pincée d'onirisme, sont poétiques. Catherine Frot porte sur ses épaules ce conte moderne qui n'évite pas toujours les clichés mais ne manque pas d'émouvoir.
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Pour « ADN », Maïwenn s'est une nouvelle fois inspirée de sa famille franco-algérienne. Ici, le décès du grand-père conduit le personnage que joue la réalisatrice, une femme divorcée mère de 3 enfants, à se replonger dans le chaos familial et à s'interroger sur son identité, ses racines, et sur ce que ses parents et grands-parents lui ont transmis. Avec Fanny Ardant, Marine Vacht, Louis Garrel, Alain Françon.
« Garçon chiffon » est la première réalisation du comédien Nicolas Maury (« les Amants réguliers », « Un couteau dans le cœur », la série « Dix pour cent »), qui se met en scène en acteur fragile, amoureux jaloux, retourné pour un temps dans son Limousin natal, auprès de sa mère, jouée par Nathalie Baye.
Pour les jeunes, une animation australienne, « 100 % loup ». Freddy, membre d'une famille de loups-garous, doit connaître sa première transformation le jour de ses 14 ans. Mais au lieu de loup-garou, le voici changé en petit caniche rose.
L'Espagne dans « Une vie secrète », de Jon Garaño, Aitor Arregi et José Mari Goenaga, dont le scénario a été primé au festival de San Sebastian, soit 2 h 27 pour suivre un républicain contraint de se cacher 30 ans chez lui pour échapper à la répression franquiste, une situation qu'ont connue des centaines de survivants de la guerre civile. Avec Antonio de la Torre, primé plusieurs fois aux Goyas.
On fête les 60 ans d'« À bout de souffle », film de Jean-Luc Godard fondateur de la Nouvelle Vague, avec la sortie en salles cette semaine d'une version restaurée inédite en 4K et une édition vidéo collector UHD + Blue Ray le 4 novembre.
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