* Au musée d'Orsay, « Edvard Munch. Un poème d'amour, de vie et de mort ». « La maladie, la folie et la mort étaient les anges noirs qui se sont penchés sur mon berceau » : le symboliste Munch (1863-1944), après les drames de son enfance, décès et internement, possède une grande sensibilité, accompagnée d’angoisse et d’un doute existentiel. Autodidacte, lié au dramaturge August Strindberg et au monde du théâtre, il développe une grande liberté plastique et esthétique, au service de sa vision du monde où la nature joue un rôle important. Son fameux « Cri » (1893) témoigne donc de sa sensibilité et de ses émotions. Mais il s’inscrit dans « la Frise de la vie », qui regroupe tout au long de la sienne des œuvres différentes qui se répondent et qu’il retravaille sans qu’il y en ait une version définitive. Il reprend ses gravures à la gouache ou aquarelle. Avec « l’Enfant malade », il approfondit son ressenti. Dans les décors de l’Aula, l’université d’Oslo, il donne un message d’espoir dans ce lieu de savoir. (Jusqu'au 22 janvier, musee-orsay.fr)
* Au musée Jacquemart-André, « Füssli, entre rêve et fantastique ». Né en Suisse, Johann Heinrich Füssli (1741-1825), pasteur à ses débuts, est un artiste autodidacte de l’imaginaire et du sublime. Après huit ans en Italie, où il découvre Michel Ange et le maniérisme, il s’installe à Londres en 1779. Il est élu à la Royal Academy, alors très marquée par le néoclassicisme. Inspiré par les mises en scène théâtrales, il adopte la puissance expressive des drames de Shakespeare (« Macbeth »), du « Paradis perdu » de John Milton, et des récits d’Homère (Achille et Patrocle). Il adhère au Sublime selon l'homme politique et philosophe Edmund Burke, pour qui l’horreur et la terreur peuvent être source de délices. La femme alanguie du « Cauchemar », dans lequel un incube, démon pervers, est installé sous les yeux d’un cheval, se situe entre onirisme et érotisme. Freud en avait une gravure dans sa chambre. Füssli est considéré comme un précurseur de l’expressionnisme allemand et du fauvisme français. Son monde étrange, que l’on parcourt avec une soixantaine d’œuvres, séduira aussi les surréalistes. (Jusqu'au 23 janvier, musee-jacquemart-andre.com)
* Au musée de l'Orangerie, « Sam Szafran. Obsessions d'un peintre ». Artiste figuratif, solitaire, marquée par une enfance cachée pendant la guerre, Szafran (1934-2019) se forme à l’atelier de la Grande Chaumière et ne dessinera que son environnement. Une soixantaine d’œuvres au pastel ou à l’aquarelle révèlent son obsession pour les séries inspirées de son environnement immédiat : ses ateliers successifs, l’escalier du 52 rue de Seine, et les paysages urbains, œuvres où il déconstruit la perspective et des feuillages. Un monde poétique et onirique du réel. (Jusqu'au 16 janvier, musée-orangerie.fr)
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