CINEMA - « Elle s’appelle Ruby », de J. Dayton et V. Faris

Une jolie création

Publié le 03/10/2012
Article réservé aux abonnés
1349226895372083_IMG_90329_HR.jpg

1349226895372083_IMG_90329_HR.jpg
Crédit photo : M. MORTON

PAUL DANO, c’est l’adolescent mutique de « Little Miss Sunshine », premier long métrage, sorti en 2006, du couple Jonathan Dayton-Valérie Faris. Il a aussi incarné l’impressionnant jeune prédicateur de « There Will be Blood », face à Daniel Day-Lewis. Dans « Elle s’appelle Ruby », il incarne un jeune prodige de la littérature en panne d’inspiration, jusqu’à ce que, imaginant la femme idéale, il voit celle-ci se matérialiser à ses côtés.

Zoe Kazan – actrice et dramaturge, petite fille du réalisateur Elia Kazan, compagne de Paul Dano – a écrit le scénario, qui brode gentiment sur le thème de la créature se révélant indépendante de son créateur. Avec son allure juvénile, ses cheveux roux et sa silhouette gracile, cette jeune personne rayonnante de 29 ans est l’atout principal du film. Une fable qui, malgré son statut de production indépendante, ne renouvelle pas franchement la réflexion sur le couple ni la vision – hollywoodienne, donc angélique et conventionnelle – de l’amour, mais offre de jolis moments.

Les réalisateurs ont le sens du rythme et des idées pour utiliser au mieux leur belle brochette d’acteurs : Annette Bening, la mère new age, Antonio Banderas, son amant bohème et désinhibé, Elliott Gould, le psychiatre, Steve Coogan, l’écrivain prétentieux, Chris Messina, le frère dévoué. Et ce n’est pas grave si Paul Dano en rajoute sans doute un peu trop dans le côté romancier solitaire perdu dans le monde réel.

R. C.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9168