* Des films
Cette semaine, on rit avec le toujours décalé Quentin Dupieux et son « Incroyable mais vrai », qui réunit un agréable quatuor, Alain Chabat, Léa Drucker, Benoît Magimel, Anaïs Demoustier. Mercredi prochain, on chantera avec « Elvis » de Baz Luhrmann (Austin Butler est Presley et Tom Hanks le Colonel Parker) et avec « les Goûts et les couleurs », comédie de Michel Leclerc qui confronte une chanteuse parisienne bobo (Rebecca Marder) à un provincial placier dans un marché (Felix Moati). Autre comédie, titulaire de 6 Goya, les prix espagnols du cinéma, « El Buen Patrón », de Fernando León de Aranoa : pour savourer Javier Bardem en patron paternaliste à l'ancienne d'une fabrique familiale de balances confronté à des difficultés et apprécier la satire des mutations des relations au sein du monde du travail.
* Un festival
Pour fêter sa 50e édition, du 1er au 10 juillet, le Festival La Rochelle Cinéma (Fema) rendra hommage à Alain Delon en 21 films (et une belle affiche peinte par Stanislas Bouvier). D'autres hommages iront à Ennio Morricone, le compositeur aux 500 musiques de films, à la réalisatrice anglaise Joanna Hogg et au cinéaste espagnol Jonás Trueba. L'excitant programme comprend aussi notamment une journée et une nuit avec Brad Pitt (cinq films), des rétrospectives Pasolini et Audrey Hepburn, une découverte du nouveau cinéma ukrainien et un panorama du cinéma portugais (festival-larochelle.org).
* Un livre
Robert Redford, c'est l'acteur – et réalisateur – romantique et engagé d'Hollywood par excellence, aux personnages inoubliables, de « Butch Cassidy et le Kid » à « l'Homme qui murmurait à l'oreille des chevaux » en passant par « Jeremiah Johnson », « Nos plus belles années », « Gatsby le magnifique », « les Hommes du président » et « Out of Africa », pour ne citer que ses films les plus célèbres. Mais c'est aussi, bien sûr, un homme complexe, qui n'a pas réussi si facilement, qui a douté, qui a voulu changer le monde autour de lui, et pas seulement le cinéma. Dans sa biographie référence de 760 pages, s'appuyant sur les journaux et la correspondance de Redford et sur des centaines d'heures d'interviews, Michael Feeney Callan brosse un portrait fouillé qui est également celui d'une certaine Amérique. Agrémenté de photos personnelles prêtées par l'acteur, le livre passionnera les familiers de la filmographie redfordienne mais intéressera aussi les curieux des coulisses du cinéma et de la politique (au sens large) américaine (« Robert Redford », Éditions La Trace, 22 €).
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