Dans une interview parue le 9 octobre 2020 dans Le Généraliste sur les dérives sectaires en médecine, la mésothérapie a été citée comme « médecine alternative sans fondement scientifique pouvant donner lieu à une emprise médicale assimilable à une secte ».
La personne interviewée se prévaut également d’une tolérance qu’il juge inadmissible des pouvoirs publics autorisant l’usage de la mésothérapie dans les cabinets médicaux et les hôpitaux.
Ces allégations infondées et fausses ne sont pas tolérables. La Société française de mésothérapie ne peut laisser sans réponse cette interview.
La mésothérapie permet d’injecter de très faibles doses de médicaments allopathiques qui bénéficient tous d’une AMM injectable. Elle est un principe thérapeutique qui consiste à rapprocher au plus près le traitement de la zone à traiter à l’aide d’injections superficielles qui se font entre 0,1 et 4 mm de profondeur.
Les études scientifiques réalisées par des experts qualifiés ont permis la reconnaissance par l’État de la mésothérapie comme discipline médicale à part entière et l’instauration d’un diplôme interuniversitaire (DIU) enseigné dans les facultés françaises.
L’efficacité est comparable voire supérieure aux traitements per os, avec des effets indésirables nuls ou insignifiants en raison des petites doses médicamenteuses administrées.
Sur les millions de séances de mésothérapie pratiquées par les confrères dûment formés et titulaires du DIU, il n’y a aucun effet indésirable grave répertorié (hors faute personnelle du médecin). Sans compter la bibliographie scientifique qui valide la technique (mode d’action, pharmacologie, algologie…) (étude hospitalière en cours à l’hôpital Édouard-Herriot de Lyon, publication possible courant 2021).
Au regard de ce qui précède, la mise en cause de la mésothérapie comme médecine dangereuse voire sectaire est inacceptable et ne peut rester en l’état. La Société française de mésothérapie, garde-fou historique, y veille et continuera d’y veiller.
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