Maintenant que l’on sait la valeur des études dites scientifiques en médecine, où la corruption est reine, et que l’on voit une équipe de pieds nickelés aux ordres de Big Pharma dire des âneries, on ne s’étonne plus de rien ! Bonjour l’angoisse ! Citons le Dr Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, il y a quelques années : « Une grande partie de la littérature scientifique, sans doute la moitié, pourrait être tout simplement fausse. Affligée d’études avec des échantillons réduits, d’effets infimes, d’analyses préliminaires invalides, et de conflits d’intérêts flagrants, avec l’obsession de suivre les tendances d’importance douteuse à la mode, la science a pris le mauvais tournant. »
Dr Bob
Remettre en cause la pertinence et l’honnêteté des études scientifiques est un autre débat, tout à fait justifié mais qui ne doit pas cautionner la pratique sauvage des thérapies alternatives. Ce ne sont que des traitements. Il n’y a chez ces thérapeutes aucun diagnostic préalable. Ils ne sont pas formés ni compétents au diagnostic, à moins d’avoir fait la dizaine d’années d’études de médecine nécessaire. Le simple bon sens veut qu’il y ait un diagnostic médical avant ces thérapies alternatives et que leur pratique soit encadrée et contrôlée. Toute thérapie alternative isolée est extrêmement dangereuse pour les patients, d’autant que l’explosion exponentielle du nombre de ces thérapeutes ouvre un boulevard à grand nombre de charlatans qui ne cherchent qu’une opportunité de revenus faciles.
Dr Claude S
La vraie et seule question est de savoir pourquoi les gens se tournent en grand nombre vers ces thérapies alternatives ! Autrefois, c’était surtout à la campagne que l’on voyait cela… Aujourd’hui, c’est en ville, preuve que la vie citadine ramollit pas mal les cerveaux les plus diplômés. Dans les beaux quartiers de préférence, on voit fleurir des plaques, depuis la psychologie de la complexité – comme si la psychologie n’était pas complexe – jusqu’à la chirurgie gynécologique esthétique, en passant par tous les intermédiaires que vous pouvez imaginer ! S’il y a demande, si les gens trouvent leur compte dans ce genre de thérapie, la médecine et surtout les politiques doivent se poser des questions ! La médecine est une « science » particulière, pas uniquement fondée sur les preuves : elle est relationnelle, le médecin doit être à l’écoute, capable de négociations, de proposer efficacement des changements comportementaux (phobies, alcool, etc.), ce qui demande un temps que les politiques leur suppriment de plus en plus, au profit des thérapies alternatives. À chacun de nettoyer devant sa porte avant de critiquer les autres pour se donner bonne conscience.
Dr Yves A
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