Tout en respectant les propos du Conseiller ordinal (voir le courrier des lecteurs du Dr Jean-Pierre Micolle, Le QdM du 17/12.2019 : Des critiques exagérées contre l'Ordre), nous avons le sentiment qu'il défend son pré carré.
Par contre, affirmer qu'il faut tout changer des Ordres ne me semble pas exagéré : limiter à deux le nombre de mandats ; limiter à deux le nombre de postes ; proposer que la moitié des ordinaux ait moins de 50 ans ; modifier en profondeur le code de déontologie archaïque ; faire cesser le faux bénévolat et les indemnités qui ont transformé la fonction ordinale temporaire en une forme de profession ordinale ; séparer radicalement les syndicats des ordres ; publier sur internet les comptes des ordres avec les détails de chaque poste de frais ; retirer des juridictions disciplinaires les présidents conseillers d'État et magistrats de l'ordre administratif (qui sont rattachés aux gouvernants et politiques), et les remplacer par des juges civils comme chez les avocats ; abolir la section des assurances sociales au profit de la section disciplinaire ; tirer au sort les juges confrères en les sélectionnant en dehors des ordres ; rendre vraiment équitable la procédure disciplinaire ; créer des échelles de sanction compréhensibles ; redéfinir la faute déontologique ; imposer le sursis à toute condamnation pour une première faute (de faible gravité)…
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Ce sont quelques propositions que j'ai émises dans mon doctorat sur les Ordres en 2010. En résumé, seul un changement en profondeur redonnera un peu d'honorabilité à l'Ordre.
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