Le Royaume-Uni aussi fait face à une pénurie de médecins. Selon les derniers chiffres, 11 500 postes seraient vacants au sein du National health service (NHS). Le gouvernement britannique veut donc profiter du Brexit pour mettre en place des mesures radicales pour recruter des médecins. En plus du système de « fast track visa », système simplifié de visa à destination des chercheurs, scientifiques, mathématiciens... pour les inciter à venir au Royaume-Uni, le gouvernement veut aussi accélérer la reconvertion des paramédicaux vers le métier de médecin.
Réduire de moitié le temps de formation
D’après une information révélée par le Daily Mail, la mesure devrait être annoncée la semaine prochaine. Elle permettrait à des professionnels paramédicaux, infirmiers et pharmaciens notamment, de se reconvertir rapidement via des formations abrégées en trois ans. Dans le document que s’est procuré le journal britannique, le ministère de la Santé explique que la sortie de l’Union européenne donne la possibilité de revoir les règles existantes qui s’appuient aujourd’hui sur des directives européennes et de les rendre plus « flexibles ».
« Cela peut nous permettre de réduire les formations redondantes inutiles au Royaume-Uni et rendre plus rapide le processus pour les professionnels de la santé qui le souhaitent de se former dans un autre champ ». Par exemple un paramédical exerçant depuis dix ans pourrait se former en trois ans pour devenir docteur contre six aujourd’hui, souligne le ministère.
Inquiétude de l'association britannique des médecins
Cette proposition ne plaît pas à l’association britannique des médecins (BMA). Dans un communiqué, son président le Dr Chaand Nagpaul estime que s’il est « important que le gouvernement trouve une solution à la pénurie de médecins », elle ne doit pas se faire au prix « de la sécurité des patients ». « Il n’y a pas de substitut au cursus actuel de cinq ans pour les non diplômés ou quatre ans pour les diplômés. Ce temps de formation est crucial pour développer des cliniciens hautement capables et confiants au vu des décisions complexes que doivent être prises, souvent sous pression », écrit-il.
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