Il prendra sa retraite à la fin de l’année et n’a toujours pas trouvé de successeur. « Et ce n’est pas faute d’avoir cherché et d’avoir anticipé mon départ » raconte le Dr Duboc interrogé par La Nouvelle République. Le dernier médecin généraliste de Naveil, âgé de 65 ans, s’alarme sur l’avenir du cabinet médical qui comptait, jusqu’à l’année dernière, deux praticiens généralistes. Un cabinet qui pourtant, « a pu totaliser jusqu’à 20 000 consultations annuelles ». Cette situation va « plonger les patients dans la plus grande difficulté puisque nombre de confrères surbookés ne prennent plus de nouveaux malades » explique-t-il. D’ailleurs, une pétition à l’initiative de la pharmacie circule pour réclamer une vraie médecine de proximité.
En cause, la maison médicale de Saint-Amand Longpré, à une quinzaine kilomètres de là, qui attire à elle toute seule les praticiens du secteur. Elle compte aujourd’hui vingt-deux professionnels de santé, « mais au détriment de qui ? » interroge le Dr Duboc. Sa colère est dirigée contre les élus qui ont réussi à attirer son assistant qu’il pensait pouvoir former à sa succession, et particulièrement le maire de Vendôme, qui ne l’a « même pas contacté, ni s’est inquiété des conséquences de ce transfert ».
Dans une réponse publiée par le même journal, Serge Lepage, maire de Saint-Amand Longpré affirme n'avoir jamais débauché personne. « Les jeunes généralistes remplaçants s'étaient engagés à la Maison de santé de Saint-Amand depuis environ deux ans, soit bien avant qu'ils n'effectuent quelques remplacements à Naveil » dit-il. Par ailleurs, il regrette que le Dr Duboc ne l'ait jamais contacté depuis maintenant six mois qu'il est en charge de la mission de démographie médicale au sein de l'agglomération.
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