Après avoir, de leur propre aveu, un peu oublié la santé dans leur programme de 2012, Les Républicains semblent en faire pour 2017 une de leur priorité. Mais le débat entre les candidats à la primaire battant son plein, chacun y va de son propre programme santé au sein même du parti. Preuve en est la semaine dernière alors que Nicolas Sarkozy esquissait les grandes lignes d’un programme santé en clôture d’une matinée de travail sur le sujet, Bruno Le Maire profitait de la Paris Healthcare week pour présenter ses propres idées dans le domaine. Et ce mardi matin, lors d’une conférence de presse ce dernier les exposait une nouvelle fois.
Si de manière très générale les différents candidats, déclarés ou non, des Républicains défendent les mêmes idées : notamment une place revalorisée pour la médecine libérale, dans les détails on retrouve des différences. Le député de l’Eure veut donc lui aussi redonner du lustre à la médecine libérale, pas question cependant d’en passer pas une grande loi « Médecine libérale 2020 » comme l’a annoncé le parti mercredi dernier. « Les médecins libéraux n’ont pas besoin d’une grande loi, ils ont besoin de décisions très concrètes et rapidement » affirme-t-il.
Parmi ces décisions, Bruno Le Maire avance par exemple une meilleure rémunération pour les actes complexes où le suivi des pathologies chroniques. Mesure très impopulaire de la dernière loi santé, le candidat promet de revenir sur le tiers payant généralisé. Il souhaite aussi une réforme de la formation avec un élargissement au-delà des filières scientifiques, une sélection à l’entrée en première année, un enseignement par simulation, plus de stages en médecine de ville et des études plus régionalisées où les jeunes médecins devraient rester pendant trois ans dans la région où ils ont été formés.
Moins de gaspillage, plus de responsabilisation
Pour le candidat Les Républicains notre système de soins est « une fierté nationale » qu’il faut préserver. Il veut donc mettre l’accent sur l’accès aux soins notamment dans le dentaire et l’optique. Pour les lunettes il propose donc par exemple le remboursement à 100% d’une paire tous les quatre ans. Mettre le paquet sur les Maisons de santé pluridisciplinaires (MSP), les investissements dans l’innovation, le développement de la télémédecine ou la suppression de l’AME sont quelques-unes des autres propositions de Bruno Le Maire. Toutes ces mesures ayant un coût, le député veut « supprimer le gaspillage et responsabiliser davantage ». Outre la lutte contre les actes inutiles, il veut aussi faire payer une franchise pour les consultations non honorées, des consultations majorées aux urgences lorsque le motif n’était pas urgent ou encore des doses individualisées pour la dispensation des médicaments. Autant de propositions auxquelles il faudra d’abord faire adhérer les membres de son propre parti avant même de pouvoir éventuellement les présenter aux Français.
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