Face à l’accroissement du nombre de migrants et à l’approche de l’hiver, Marisol Touraine et Bernard Cazeneuve ont décidé, lundi, de la création d’une mission médicale pour évaluer la prise en charge sanitaire des réfugiés à Calais. Composée de représentants médicaux, désignés par le ministère de la Santé, et d’un représentant du ministère de l’Intérieur, la mission devrait être envoyée sur place dès mercredi, le 14 octobre. Floue quant à sa constitution -des membres de l’ARS Nord Pas de Calais sont les seuls annoncés pour l’instant- elle "rencontrera toutes les parties prenantes", indique-ton au Ministère de la Santé. Outre l’évaluation du système actuellement déployé, la mission est chargée de formuler des propositions pour l’améliorer. « Ses conclusions sont attendues sous huit jours », précisent les deux ministres dans un communiqué.
Cette annonce fait suite à la décision prise au début du mois par Emmaüs de « rompre tout dialogue avec le gouvernement », dénonçant ainsi son « inertie malsaine ». D’autres associations s’alarment également depuis plusieurs mois de la situation sanitaire du bidonville où Médecins du Monde a installé, au début de l’été, une clinique mobile.
Le défenseur des droits, Jacques Toubon, a lui-aussi dénoncé les conditions de vie déplorables des migrants à Calais, dans un rapport publié le 6 octobre dernier. S’agissant de l’accès aux soins, il a notamment préconisé que « les moyens alloués à la Permanence d’accueil sanitaire et sociale (PASS) soient augmentés et qu’une `PASS mobile’ soit créée pour pouvoir intervenir directement dans le bidonville ».
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