Dans un contexte « difficile » pour le système de santé, Emmanuel de Geuser, directeur général du groupe d’hospitalisation privée Vivalto Santé, a appelé les décideurs à « associer toutes les parties prenantes, publiques et privées, à la définition de solutions pertinentes et durables », lors d’une conférence de presse. Il a défendu la « Troisième voie » chère à Vivalto, un mode de gouvernance et d'actionnariat partagés directement avec les praticiens, à la faveur d’un partenariat médical et capitalistique.
Cette gouvernance partagée avec les médecins, mise en œuvre par Vivalto Santé dès 2009, repose sur deux principes détaillés par le Dr François-Bruno Le Bot, administrateur du groupe et membre du conseil de surveillance : un actionnariat médical fort et l’intégration des praticiens, qui possèdent un droit de veto, à chaque niveau de décision. « Notre organisation est un gage d’efficacité et de pertinence dans le développement de projets au service de nos patients, avance-t-il. Aucun dividende n’est versé, tous les bénéfices sont réinvestis. Plus de 1 100 médecins, libéraux et salariés, ont déjà investi 400 millions d’euros, ce qui représente 30 % du capital du groupe, et le 9 février 2024, l’engagement de nos praticiens a permis une augmentation de capital de 65 millions d’euros ».
Un nouveau comité médical
Pour conforter ce modèle différenciant, Vivalto Santé a créé en septembre 2023 un comité médical des opérations chargé, notamment, des orientations des projets médicaux d’établissement et de territoire. « Les projets médicaux de territoires – qui associent autour d’un établissement pivot, des cliniques de proximité, des médecins libéraux et différents services d’accompagnement – ont représenté un formidable levier pour aborder la réforme des autorisations intervenue en 2023 », a souligné le directeur des opérations France Nicolas Bioulou. Parmi les premiers motifs de satisfaction, le renforcement du maillage territorial (plus de 100 consultations avancées), le lancement d’un télésuivi en cancérologie dans six établissements, la couverture de 40 % des établissements du groupe par la filiale « domicile » Vivalto Dom, le développement de la chirurgie robotique grâce aux huit robots Da Vinci ou encore la plateforme Omnidoc, qui comptabilise 7 000 télé-expertises. « Notre modèle est le GHT privé », illustre Nicolas Bioulou qui vise « le déploiement d’une offre de soins globale sur chaque territoire avec un renforcement des nouveaux métiers dans les champs de la santé mentale, de la radiologie interventionnelle ou encore de la prévention ». Les solutions numériques facilitant le travail des soignants continueront parallèlement à être déployées sachant que plus de deux tiers des établissements sont à ce jour « Core Model* » (qui désigne des outils communs et partagés par les différentes filiales d’une entreprise).
À l’étranger aussi…
Les dirigeants de Vivalto Santé se réjouissent aussi du déploiement en 2023 de ce modèle de troisième voie dans cinq pays européens, à la suite de l’implantation du groupe en Suisse, en Espagne, au Portugal, en Slovaquie et en République tchèque. Fort de ses 100 établissements de santé (dont 53 en France), de ses 6 500 praticiens et de ses 20 000 salariés, cette entreprise à mission du secteur de la santé affiche de nouvelles ambitions, notamment en matière d’innovation digitale. « Des solutions d’intelligence artificielle développées en Espagne et au Portugal vont incontestablement inspirer la France », témoigne Nicolas Carrié, directeur de la transformation et de la coordination à l’international, qui cite aussi la lutte contre la cybercriminalité comme enjeu majeur.
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