Après les médecins, c’est au tour des kinés de boycotter la Grande Conférence de santé. Quelques semaines après le début des travaux préparatoires, la Fédération française des masseurs-kinésithérapeutes rééducateurs (FFMKR), syndicat majoritaire de la profession, a annoncé, jeudi, qu’elle quittait les groupes de travail. Dans un communiqué, elle dénonce « le calendrier de cette conférence annoncée par Manuel Valls (…) mis en place avec des délais intenables, s’étalant de fin juin à fin décembre et multipliant les réunions de telle sorte qu’aucune organisation ne puisse participer à l’ensemble des travaux ». Plus encore, elle souligne que « le Copil se compose presque exclusivement de professionnels de santé salariés ». De sorte que, à ses yeux, « les auxiliaires médicaux n’ont aucune place » au sein de cette organisation.
À l’instar de l’Ordre des médecins, la FFMKR regrette que la Grande conférence de santé « n’intervien(ne) qu’après le débat parlementaire sur la loi de santé ». Ce qui revient, en « clair » selon elle, à « demander à nos organisations par leur présence leur aval pour un texte écrit d’avance et sur lequel nous n’aurons aucune influence ». Sans manquer de rappeler son opposition au tiers payant et « devant ce mépris affiché, la FFMKR dénonce fermement la méthodologie employée et refuse de servir de caution au gouvernement pour avaliser la mort programmée de l’exercice libéral ».
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes