Brève

Décès de Naomi Musenga, une régulation non conforme selon l’Igas

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Publié le 21/06/2018
Musenga

Musenga
Crédit photo : BURGER/PHANIE

Tout le monde peut se tromper, même le président de la République qui aurait reconnu quelques erreurs à une journaliste de The Economist. Tout le monde peut se tromper sauf les équipes de Samu. Surtout lorsque sont pointées par l’Igas des procédures du Samu de Strasbourg pour le moins inadaptées. Exemple, les assistants de régulation médicale étaient autorisés dans certains cas à traiter seuls certains types d’appel sans en référer au médecin. Ce type de protocole n’est pas conforme aux référentiels des sociétés savantes. Loin d’être un cas isolé, ce traitement d’appel inadéquat a été retrouvé par la mission de l’Igas dans d’autres situations. Une femme appelle pour un nourrisson âgé de neuf mois qui présente une fièvre à 39°5. On conseille à la mère d’attendre 20 heures pour appeler le médecin de garde… Mais si l’écoute dans l’histoire tragique de Naomi Musenga s’est révélée « intimidante et déplacée face à des demandes d’aides réitérées », les manquements à la décence, au respect dû à la famille se sont poursuivis au-delà du décès de Naomi Musenga. Le rapport d’autopsie, transmis à la famille, n’hésite pas à utiliser les mots de « putréfaction avancée ». Quant à la transmission de l’enregistrement de l’appel au père de Naomi Musenga, elle n’a pas fait l’objet d’accompagnement spécifique. Il était pourtant logique de prévoir le choc que générerait une telle écoute. Enfin, ce cas n’a pas donné lieu à une déclaration formelle dans le cadre des « évènement indésirables graves ». Le Samu de Strasbourg est-il le seul concerné ?


Source : lequotidiendumedecin.fr