L'Assurance Maladie vient de publier un rapport concernant l'évaluation du service Sophia qui permet de mieux accompagner et suivre les patients chroniques. Lancé il y a 10 ans pour les malades diabétiques, et plus récemment pour les asthmatiques, ce service est évalué de façon récurrente par un organisme indépendant.
Pour la première fois, le recul est suffisant pour analyser certains paramètres de morbidité et de mortalité liée au diabète. Ce travail d'évaluation s'est fait en comparant un groupe témoin de patients à un groupe d'adhérents à Sophia. Dans ce dernier, on constate un meilleur suivi du diabète (bilan rénal = + 2,5 à 8,8 points ; bilan lipidique = + 3,8 à 5,3 points, etc.), par rapport au groupe témoin. Mais le plus intéressant concerne les conséquences cliniques qui ont pu être analysées.
Sur huit ans, 33 jours d'hospitalisation en moins
En effet, après la 8e année d'adhésion à Sophia, on compte au total 33 jours d'hospitalisation (pour tout motif) en moins dans le « groupe Sophia » par rapport au groupe témoin. Après 7 années d'adhésion à Sophia, 17 jours d'hospitalisation sont en moyenne évités pour des événements cardiovasculaires majeurs. On compte également après la 8e année, en moyenne 2 passages en moins aux urgences dans le « groupe Sophia ».
Autre résultat majeur : entre la 5e et la 8e année, on constate un taux moyen de décès de 3,6 % des patients dans le groupe témoin, contre de 3,1 % des patients dans le « groupe Sophia ».
Cibler les patients mal suivis
À noter que depuis 2015, l'Assurance maladie a voulu optimiser ce service en ciblant les patients diabétiques mal suivis (non-réalisation de 3 examens à la fréquence recommandée : pas d'examen de fond d'œil sur 2 ans, pas de bilan rénal, ni d'examen dentaire sur un an). Résultat : depuis 2015, plus de 120 000 patients avec un suivi insuffisant ont intégré Sophia.
Évaluation pour les asthmatiques
Concernant les patients asthmatiques, le recul est moins important, aussi l'évaluation est moins « parlante ». Elle montre cependant un bénéfice pour les patients adhérents à Sophia, en matière d'amélioration de l'observance médicamenteuse (de fond) et un meilleur contrôle de l'asthme. Après deux ans d'adhésion à ce service, près de 40 % des patients ont un indicateur traduisant un bon contrôle de l'asthme (délivrance de traitements de fond supérieure à la délivrance de traitements de crise), indique l'Assurance maladie.
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