Engagée en 2013, la réforme de la formation des ostéopathes va prendre effet début septembre. Et à quinze jours de la rentrée, elle n’est pas sans créer de vifs remous, certains élèves n’étant pas assuré de pouvoir poursuivre leur formation dans leur école initiale. Car, le 9 juillet dernier, les décisions agréant les centres de formation sont parues au journal officiel. Sur les 37 établissements ayant déposé un dossier pour se voir agréés pendant 5 ans, la durée du cursus, seuls 23 ont été jugés en conformité avec les critères d’enseignement fixés par décret, en 2014, au terme d’une concertation avec la profession.
Cette éviction de 14 établissements impose aux étudiants qui y poursuivaient leur scolarité de réfléchir à la façon de continuer leur scolarité. Pour ceux en dernière année de cursus, le ministère de la santé souligne qu’il leur est impératif de changer d’établissement s’ils veulent obtenir un diplôme leur permettant d’exercer leur profession. Pour les autres, la situation est floue. Certains pourraient être tentés de continuer leurs études dans leur établissement initial, pariant sur l’obtention prochaine d’un agrément ou sur des décisions de justice qui leur seraient favorables. En effet, selon quelques écoles mises sur le banc, leur éviction s’apparente à une sanction injustifiée, plusieurs d’entre elles ont introduit un recours auprès du ministère. D’autres ont fait appel à la justice. C’est ainsi que deux écoles, l’une à Cachan, l’autre à Lyon, ont vu leur refus d’agrément suspendu, les tribunaux ordonnant au ministère de la santé de réexaminer leur dossier. La justice devrait prochainement statuer sur le cas de l’Institut d’Ostéopathie de Bordeaux, également auteur d’un recours contre sa mise à l’écart.
Quoi qu’il en soit, chacune des 23 décisions d’agrément précise, pour chaque établissement, un nombre de places réservées à des étudiants provenant de centre de formation non-agréés. Autant de places qui pourraient donc échapper aux acteurs de la santé suivant des cours d’ostéopathie dans le cadre de la formation professionnelles. Une limitation du nombre de ces promotions à temps partiel que le directeur de l’école de Strasbourg justifie par la priorité donnée à l’intégration des étudiants provenant d’écoles ayant perdu leur agrément.
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