La bataille pour le stationnement gratuit des médecins en visite se poursuit du côté du Mans. Un généraliste, excédé de se faire verbaliser, a décidé d'écrire au maire de la commune. Installé depuis 36 ans, le Dr Gilbert Terrades, prévient : si les contraventions continuent de pleuvoir, il ne pourra plus se rendre au domicile de ses patients. « Je ne veux pas abandonner ma patientèle mais il va être difficile de travailler si dès que je pars une heure en visite, je prends 135 euros d'amende », se révolte-t-il.
Le médecin dénonce le nouveau système de verbalisation mis en place par la municipalité. Une voiture LAPI (pour lecture automatique des plaques d'immatriculation) circulait en effet depuis trois mois dans les rues mancelles. Résultat: le Dr Terrades a reçu cinq PV. « Dès que vous vous arrêtez une minute, vous êtes verbalisé », déplore-t-il.
La mairie calme le jeu
C'est en recevant une énième contravention pour s'être garé à 20 mètres du cabinet qu'il décide d'écrire au maire. « Pas pour demander une indulgence et qu'on annule mes contraventions mais pour protester, précise-t-il. Je ne veux pas m'excuser de faire mon travail mais j'ai informé le maire que si cela continue, je vais venir au travail à vélo et je ne ferai plus de visites », ajoute-t-il.
Le médecin n'est pas le seul à se plaindre dans la capitale de la Sarthe. Alertée par le mécontentement de plusieurs commerçants et professionnels de santé manceaux, la mairie du Mans a décidé il y a quelques jours de ne pas renouveler le dispositif de verbalisation automatique LAPI. Une bonne chose, selon le Dr Terrades, qui reste cependant vigilant : « Pour l'instant, ça s'est calmé, mais pour combien de temps ? », s'interroge-t-il.
Depuis plusieurs années, de nombreux généralistes dénoncent la verbalisation des professionnels de santé en visite à domicile. Si la mairie de Paris a décidé de mettre fin aux tensions entre les médecins et la municipalité en instaurant une carte de stationnement gratuit, dans d'autres régions comme à Colmar ou en Auvergne Rhône-Alpes, les conflits ne sont toujours pas réglés.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes