En matière de e-prescription, nos voisins belges ont un temps d'avance. Depuis le 1er février, les ordonnances papier ne sont plus remboursées en Belgique. Après trois mois de transition durant lesquels les médecins pouvaient encore utiliser leurs ordonnances traditionnelles, l'heure est donc à la prescription électronique. Les patients belges ont jusqu'au 30 avril pour aller chercher en pharmacie leurs derniers médicaments prescrits sur papier.
La généralisation prévue dans l'année en France
En France, le chantier de la e-prescription est en cours mais celle-ci ne devrait être totalement généralisée qu'en 2022. Ce passage du papier au numérique, inscrit dans la loi de Santé "Ma Santé 2022", est expérimenté depuis l'an dernier dans trois départements : le Val-de-Marne, la Saône-et-Loire et le Maine-et-Loire via un service intitulé "Prescription Électronique de Médicaments 2D" (PEM2D). La généralisation de la e-prescription est prévue en 2020 pour les produits de santé en ville et en établissement de santé. Il faudra attendre 2021 pour que le dispositif soit étendu aux actes de biologie et aux actes infirmiers et 2022 pour les actes de l'ensemble des auxiliaires médicaux et des kinésithérapeutes.
Les éditeurs de logiciels mobilisés
Interrogé sur le sujet lors d'un échange avec l'Association des journalistes de l'information sociale (AJIS), le directeur général de l'Assurance maladie Nicolas Revel, a assuré que cet important chantier numérique « mobilise actuellement des éditeurs de logiciels pour médecins et pharmaciens ». Un point d'étape doit avoir lieu à la Cnam courant février pour discuter des expérimentations en cours. « Aujourd'hui, les premières prescriptions électroniques s'opèrent mais nous attendons encore qu'un éditeur présent chez les médecins et les pharmaciens déploie sa solution », a-t-il précisé. L'un des freins principaux à la généralisation de la prescription électronique reste le nombre important d'éditeurs, « 6 à 7 du côté pharmaciens et 25 à 30 chez les médecins », a précisé le patron de la Cnam. Ce dernier a toutefois assuré que l'objectif de généralisation pour le second semestre 2020 pour les produits de santé serait tenu. La numérisation des ordonnances est une préoccupation de longue date de l'Assurance maladie qui tablait déjà, fin 2011, sur une généralisation de la prescription électronique à partir de 2014.
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