En dix ans, le secteur de l’hospitalisation à domicile s’est fortement développé selon une étude réalisée par la Drees. L’activité au cours de cette période a plus que doublé. On a comptabilisé 4,9 millions de journées en 2016. Le compteur affichait en 2006 1,9 million. Cette progression se traduit également par un autre critère, celui du nombre de patients pris en charge simultanément. En 2006 il s’élevait à 6 900. Le chiffre a grimpé à 16 300 en 2016. La croissance enregistrée jusqu’en 2011 repose sur une augmentation du nombre d’établissements. L’essor constaté ensuite est le résultat d’une activité en forte progression et d’une augmentation des capacités d’accueil. Le taux de prise en charge pour la même période a également progressé avec 82 % en 2016, soit une augmentation de quatre points comparés en 2006. Dans cet environnement favorable, les établissements à but lucratif ont augmenté leur part de marché. En 2016, il représentait 15 %. En 2006, il n’était que de 4 %.
Cette montée en puissance du secteur privé accompagne également les modifications de prise en charge. Désormais les soins liés aux pansements complexes et soins spécifiques pour les ulcères ou escarres par exemple précèdent les soins palliatifs. En revanche, les prises en charge liées à la périnatalité sont de moins en moins réalisées en HAD. Pour autant, des marges de manœuvres existent pour le secteur. Le total des sommes remboursées s’élève à 914 millions d’euros, soit 0,5 % des dépenses d’assurance maladie et 1 % de la dépense hospitalière.
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