HAS, mobilisation sur les évènements indésirables liés aux soins.

Publié le 28/05/2015
Les effets secondaires ne sont pas liés seulement à la prise de médicaments. Ils sont également générés par les soins pratiqués à l’hôpital. Résultat, un patient hospitalisé sur dix-huit serait victime d’un évènement indésirable associé aux soins. Selon plusieurs études, on estime entre 275 000 à 395 000 évènements indésirables en France, soit un accident tous les cinq jours dans un service de 30 lits.

Comment expliquer cette forte incidence ? Le déficit de communication au sein des équipes serait à l’origine de 70 % des cas, selon les chiffres communiqués par la Haute Autorité de santé. Afin de réduire la fréquence, la HAS s’est dotée de plusieurs outils. Une base de données (REX) nationale recense à ce jour 70 000 évènements. La déclaration  n’est pas obligatoire.

D’autres instruments sont utilisés au sein des services comme le retour d’expérience et la revue de morbimortalité (RMM). Depuis 2010, la tenue de RMM est obligatoire en chirurgie, en anesthésie, en cancérologie.  57 % des établissements ont mis en place des RMM. L’objectif est d’atteindre les 100 %. Cette optimisation d’amélioration des pratiques est au cœur du programme PACTE (Programme d’amélioration continue du travail en équipe). 18 équipes volontaires participent à la phase expérimentale. Aux  Etats-Unis, un programme similaire a entraîné une chute de 17 % de la mortalité. La phase pilote du programme sera lancée à la rentrée 2015.

Enfin, différents instruments pratiques empruntés à l’aviation permettent d’établir le diagnostic du fonctionnement des équipes comme le Crew Ressources Management.

Quant au patient, il n’est pas oublié à travers le « 3 Quoi » où l’on incite le patient à poser au professionnel de santé trois questions : quel est mon problème ? Que dois-je faire ? Pourquoi est-ce important que je le fasse ?

Source : lequotidiendumedecin.fr