1,7 milliard d'euros de déficit pour les hôpitaux publics, la crise sanitaire n'en finit pas de provoquer de nouvelles répliques. Alors que les fédérations hospitalières sont en attente des chiffres de la campagne tarifaire 2022, la FHF et la FEHAP dans un communiqué commun alertent sur les finances de leurs établissements pour 2021. Et demandent des nouveaux crédits pour juguler un déficit qualifié de sans précédent. En cause, un recul de -3% de l'activité dans le secteur public et privé solidaire par rapport à l'année 2019, dernière année normale avant la pandémie. Le secteur privé à but lucratif aurait en revanche retrouvé son niveau de 2019. Ce plongeon des hôpitaux s'explique surtout par une chute des interventions chirurgicales (-6%) à comparer avec une stabilité observée dans le secteur privé lucratif. Dans le même temps, les hôpitaux publics et ceux de la Fehap auraient pris en charge 90% des patients hospitalisés pour Covid.
Dispositif de garantie de financement
Pourtant, les hôpitaux ont bénéficié du dispositif de garantie de financement instauré en 2020 par le gouvernement afin de maintenir un financement équivalent aux recettes perçues avant la crise. Mais des dépenses supplémentaires comme le coût lié à la hausse de l'absentéisme et au renforcement des équipes en place n'ont pas été prises en compte. De plus un décalage a été constaté entre les financements attendus et au final reçus pour le paiement des mesures issues du Ségur de la santé. Dans ce contexte, les deux fédérations demandent « des tarifs différenciés par rapport au secteur privé lucratif » pour la campagne 2022 associés à des programmations de volumes différents selon les secteurs. A cette situation se greffe la question de l'inflation dont l'impact ne se limite pas aux seuls tarifs. Au regard de ce communiqué, l'union sacrée entre les fédérations hospitalières ne paraît plus d'actualité.
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