La santé a donc fini par s’imposer dans le grand débat, alors même qu’elle n’y était pas conviée. Tirant en début de semaine le bilan de l’exercice, le premier ministre a lui-même reconnu que la thématique avait été au cœur du processus. Ce n’est une surprise que pour ceux qui ne connaissent le secteur qu’à moitié. A bien y regarder, le sujet figurait d’ailleurs en filigrane dans chacune des quatre têtes de chapitre de la concertation. Quand on questionne les Français sur la dépense publique, comment s’étonner que ces derniers évoquent les frais de santé ? Quand on les lance sur l’avenir des services publics, on ne peut pas être surpris que les déserts médicaux interrogent. Quand on invoque l’environnement, il est logique que les pathologies de la pollution soient aussi convoquées. Enfin, quand on parle de démocratie, le droit à la parole des patients et des soignants n’est jamais loin…
Que retenir des suggestions formulées concernant le système de soins ? S’il fallait n’en choisir qu’une, citons celle-ci. En plein ras-le-bol fiscal, nos concitoyens identifient un seul poste pour lequel ils seraient prêts à payer davantage : la santé… Logiques avec eux-mêmes, ils estiment que c’est sur ce terrain aussi qu’il faudrait renforcer la protection sociale. Cela en dit long sur les priorités du public et sur sa préoccupation concernant l’accès aux soins. Le financement de la dépendance tracasse. Et ce ne sont pas seulement leurs vieux jours qui inquiètent nos compatriotes, mais plus prosaïquement aussi leur fin de vie. Au-delà, le recours aux médecins en zone sous dense interpelle. La raréfaction de l’offre hospitalière alarme. Et -aux grands maux les grands moyens- il se confirme que les Français sont tentés par la manière forte pour réguler tout cela... Que feront les pouvoirs publics de ce malaise et des remèdes proposés ? Premiers éléments de réponse la semaine prochaine. Et c’est le président qui donnera le «la».
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