« … Le caractère structurel d’une organisation du travail illégale, dangereuse et pathogène… » est mentionné dans un rapport de l’inspection du travail rendu fin mars 2015 au sujet de l’association de la Croix-Rouge française. Cette association d’utilité publique compte aujourd’hui 18 000 salariés et 56 000 bénévoles. L’affaire a été révélée par le journal Le Parisien. Sont recensées pour 2014 3 345 dépassements de la durée quotidienne du travail (10 heures) et 129 privations de repos quotidien minimal (11 heures). Trois cents des 480 salariés du siège parisien sont concernés. Ces infractions sont sanctionnées 750 euros chacune par le code du travail, soit une amende de plus de 2,8 millions d’euros. Selon Le Parisien, la facture pourrait atteindre 11 millions d’euros, en incluant la rémunération due aux salariés et leur indemnisation au titre du préjudice subi. L’inspection demande notamment à la CRF de mettre un terme aux situations de surcharge de travail…
La direction de la CRF a demandé à rencontrer le ministre du Travail François Rebsamen. Elle avait estimé que « sauver des vies autorisait à déroger au droit du travail ». Le ministre s’est dit prêt à recevoir la direction de l’association. Mais ne serait pas prêt à effacer l’ardoise.
Les syndicats de l’association s’étonnent de la démarche de la Croix-Rouge de demander au ministère du Travail une dérogation à l’application du droit du travail. Et de rappeler qu’un droit d’alerte a été voté en comité central d’entreprise. Une expertise en CHSCT a été également demandée sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux.
La direction de la CRF différencie les sujets des heures supplémentaires et des difficultés financières mentionnées par le Parisien. Ces dernières seraient dues à une baisse des financements alors que l’activité de la CRF est en hausse.
La direction de la CRF a demandé à rencontrer le ministre du Travail François Rebsamen. Elle avait estimé que « sauver des vies autorisait à déroger au droit du travail ». Le ministre s’est dit prêt à recevoir la direction de l’association. Mais ne serait pas prêt à effacer l’ardoise.
Les syndicats de l’association s’étonnent de la démarche de la Croix-Rouge de demander au ministère du Travail une dérogation à l’application du droit du travail. Et de rappeler qu’un droit d’alerte a été voté en comité central d’entreprise. Une expertise en CHSCT a été également demandée sur les conditions de travail et les risques psycho-sociaux.
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