Selon un rapport confidentiel de l’IGAS transmis en juin au gouvernement, le bilan des comptes de santé polynésiens est «alarmant». L’Inspection évalue la dette du régime maladie à «104 millions d'euros» fin 2013. Les dépenses de santé représenteraient 14% du PIB, contre 11,7% du PIB en France.
Ce rapport, rédigé par des spécialistes des finances, de la santé et de l'administration, a été demandé par les ministères de la santé, des outre-mer et du budget, et répond à une demande de Gaston Flosse, à l'époque président de la Polynésie française, qui souhaitait une «reprise de la participation financière de l'État en matière sanitaire et sociale» (ndlr : l’Etat n’a plus compétence sur la santé dans cette collectivité autonome depuis 2007).
Selon le rapport, «la contribution publique destinée au Régime de solidarité (RSPF) a diminué de 2,5 milliards CFP, soit 21 millions d'euros en 2014 alors que 8 000 personnes en plus y sont assujetties. Son déficit cumulé devrait atteindre 81 millions d'euros fin 2014. La collectivité devrait donc «remédier de façon urgente à cette trajectoire insoutenable».
Parmi les 66 mesures proposées, le rapport recommande d'augmenter les cotisations maladies, de faire cotiser les fonctionnaires d'Etat à la sécurité sociale locale, de baisser les tarifs des professionnels de santé, de réduire les dépenses du principal centre hospitalier, et de fusionner les deux cliniques. Les inspecteurs rappellent toutefois que le gouvernement local a toute latitude pour choisir les mesures à mettre en oeuvre dans la «boîte à outils» proposée par le rapport.
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