Visiblement, Nicolas Revel dans son entretien accordé à Décision et Stratégie Santé n'avait pas convaincu les directeurs d'hôpitaux sur les mérites du Caqes*. Le directeur de l'assurance maladie y vantait les mérites de cet accord qualifié de gagnant-gagnant. Grâce aux économies générées, 30 % auraient même été versées dans les caisses de l'hôpital vertueux. Mais sur le terrain, on y a décelé d'abord une machine à sanctions. Les fédérations hospitalières se sont une nouvelle fois unies et mobilisées. Après être montées au créneau ce printemps contre la campagne tarifaire, elle ont convaincu Agnès Buzyn de surseoir à ce dispositif caractérisé par « un manque de lisibilité, une absence de souplesse, insuffisance de cohérence avec les dispositifs déjà existants ». Résultat, la ministre de la Santé et des Solidarités annonce au Sénat un report de deux ans pour l'obligation de contracter de manière obligatoire avec l'assurance maladie. Alors que le Caqes confortait l'arrivée de l'assurance maladie à l'hôpital avec un nouveau partage du pouvoir avec les agences régionales de santé, ce retard ne doit pas troubler le sommeil des directeurs d'ARS. Ce premier recul en annonce-t-il d'autres ?
* Le Contrat d’amélioration de la qualité et de l’efficience des soins (Caqes), créé par l’article 81 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2016, est un contrat qui lie l’ARS, l’organisme local d’assurance maladie et les établissements de santé. Il a pour objectif l’amélioration des pratiques, la régulation de l’offre de soins et l’efficience des dépenses assurance maladie.
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