Brève

Le Conseil d'Etat ordonne la poursuite des traitements de Marwa

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Publié le 09/03/2017
visuel Marwa

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Crédit photo : BURGER/PHANIE

Le Conseil d'Etat a ordonné le mercredi 8 mars la poursuite des traitements de Marwa, la petite fille de quinze mois. En ce sens, la plus haute juridiction administrative a donné raison aux parents contre l'avis des médecins. Marwa, admise à l'hôpital de la Timone le 23 septembre 2016 et transférée dans les services de réanimation pédiatrique, a été victime d'un virus foudroyant. L'enfant a été placée dans un coma artificiel. En octobre 2016, les médecins ont réalisé plusieurs examens. Ils ont constaté des lésions neurologiques définitives entraînant un polyhandicap majeur, avec paralysie motrice des membres, de la face et dépendance à une ventilation mécanique et à une alimentation artificielle. En conséquence, ceux-ci ont décidé de stopper les traitements le 4 novembre dernier. Le Conseil d'Etat reproche aux experts médicaux d'avoir pris cette décision « au terme d'un délai suffisamment long pour évaluer de manière certaine les conséquences des lésions neurologiques ».

Etat de conscience minimal

Selon le juge des référés qui a statué, Marwa « présente à tout le moins un état de conscience minimal en réagissant à la stimulation cutanée et à la voix ». Il a aussi relevé des éléments d'amélioration et jugé que les traitements prodigués n'étaient pas « inutiles ni disproportionnés ». Et a rejetté l'idée d'un maintien artificiel de la vie.

Le jeudi 9 mars, la direction de l'AP-HP a renouvelé son soutien à l'équipe médicale, et a dit partager la douleur de la famille : « Face à cette situation inédite, à ses retentissements dans les médias et via les réseaux sociaux, l'équipe médicale et le personnel soignant ont été particulièrement affectés et éprouvés. »

La décision du Conseil d'Etat est définitive. Aucun recours ne sera possible.


Source : lequotidiendumedecin.fr