Le directeur général de l'Assurance Maladie, Nicolas Revel, aux commandes de la cnamts depuis le mois de décembre, vient d’intervenir dans le débat sur la généralisation du tiers payant. Dans un entretien aux Echos, il tente de rassurer sur les craintes des médecins relatives aux délais de paiement importants et une éventuelle surcharge administrative. "Ce doit être le contraire. C'est l'objectif qu'ont fixé les pouvoirs publics au travers de la loi Santé", argumente le nouvel homme fort de la Sécu, expliquant que "tout l'enjeu est que son déploiement ne dégrade en rien les conditions d'exercice des médecins. Je pense même qu'il peut contribuer à les simplifier en leur évitant demain toutes les opérations bancaires liées à l'encaissement des chèques et espèces qu'ils reçoivent chaque semaine", ajoute-t-il.
Pour convaincre les médecins, il promet que "la garantie de paiement sera acquise sur la base d'une vérification instantanée des droits des assurés à partir de la carte Vitale". Quand elle ne sera pas à jour, la garantie de paiement se fera sur la base "de données en ligne intégrée directement dans le logiciel du médecin", ajoute cet ancien bras droit de François Hollande, qui s'était peu exprimé sur le sujet jusqu'à présent. Au-delà de cet engagement, M. Revel vante "la simplicité dans le suivi des remboursements" et la "rapidité" du dispositif. "La loi impose de ne pas dépasser un délai de 7 jours pour rembourser le médecin; en réalité, 5 jours suffiront dans l'immense majorité des cas", assure-t-il.
Concernant les revendications tarifaires des médecins, il se cale sur le calendrier déjà évoqué par Marisol Touraine : "Le tarif de la consultation fera partie des sujets de la prochaine négociation", indique sobrement le patron de l'Assurance maladie. Pour ouvrir ce dossier, les médecins devront laisser passer les élections professionnelles dont la date sera "prochainement arrêtée", selon Nicolas Revel. Sur le fond, pas question visiblement que la Sécu rase gratis. Son directeur général explique qu’il avait refusé en janvier d'ouvrir la négociation parce que les revendications cumulées "dépassaient 1 milliard d'euros, ce qui n'est évidemment pas soutenable dans le cadre budgétaire actuel". Pour le reste, la négociation "ne pourra pas se focaliser" sur la seule question d'une consultation à 25 euros, la convention devant aussi être "un outil d'amélioration de la prise en charge des patients", précise Nicolas Revel.
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