Crise des urgences

Le Samu de France plaide pour une généralisation progressive de la régulation médicale

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Publié le 20/09/2022
Après un premier volet publié fin juillet, le Samu-Urgences de France dévoile la deuxième partie de son enquête destinée à évaluer la mise en œuvre et l'impact des mesures de la mission Braun. Le syndicat y note une augmentation de 20 % de l’activité des Samu et centres 15 au mois d’août et plaide pour une généralisation progressive de la régulation médicale.

Crédit photo : BURGER/PHANIE

« La pression sur les Samu-Centres 15 a été majeure cet été, avec une augmentation moyenne d'activité évaluée à 20 %. La régulation médicale s'est révélée une nouvelle fois le dispositif central de l'adaptation du système », estime le Samu-Urgences de France dans sa deuxième évaluation* des mesures de la mission flash sur les urgences et les soins non programmés.

Dans ce sens, le syndicat plaide en faveur d'un maintien des dispositifs de régulation médicale « partout où une organisation normale ne peut pas être proposée ».

Vers une généralisation de la régulation médicale ?

Pour le Samu-Urgences de France, une généralisation du dispositif doit par ailleurs être envisagée « à terme afin de réserver l'accès aux services d'urgences aux patients relevant de ce niveau de soins, et filiariser les autres patients vers une réponse structurée de soins non programmés ».

Une demande qui pourrait trouver une réponse positive dans les prochaines semaines. La mesure doit faire l'objet d'une évaluation par l'Igas en vue d'une potentielle généralisation…

12 % des centres de régulation ont bénéficié de renfort suffisant en généralistes

Entre le 27 août et le 3 septembre, 73 Samu ou centres 15 (sur les 102 que compte le territoire national) ont répondu à l'enquête du Samu-Urgences de France.

Parmi eux, 12 % estiment avoir bénéficié de renforts en médecins généralistes « opérationnels et suffisants » pour gérer la régulation libérale (hors PDSA) durant la période estivale. Tandis que 40 % de ces mêmes structures estiment avoir bénéficié de renforts en généralistes « opérationnels » mais « insuffisants ». 

Les raisons évoquées par les centres de régulation pour justifier leurs difficultés à bénéficier de renforts de généralistes sont la démographie « insuffisante » de médecins sur le territoire ainsi que « l'attractivité insuffisante de la fonction de médecin régulateur libéral ».

Par ailleurs, il est à noter que 29 % des services d'urgences interrogés dans l'enquête ont pu mobiliser une solution de renfort médical durant le mois d'août. 15 % des services d'urgences interrogés ont été renforcés par des médecins généralistes, indique par ailleurs le syndicat. 

*Dans son enquête, le Samu-Urgences de France a recueilli les réponses de 73 Samu, 171 services d'urgences et 146 structures mobiles d'urgence et de réanimation (Smur) répartis dans 84 départements et 11 régions.


Source : lequotidiendumedecin.fr