Faire barrage à Marine Le Pen. Tel est le mot d'ordre, exprimé, de manière plus ou moins explicite, par la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF) et l'Union syndicale des médecins de centre de santé (USMCS).
Dans leur communiqué respectif, envoyé ce mercredi 20 avril, les deux organisations syndicales appellent à voter pour le président sortant, Emmanuel Macron.
Un danger pour l'accès aux soins
C'est « le seul bulletin de vote qui puisse faire barrage à l’extrême droite », estime dans son communiqué l'USMCS.
L'organisation syndicale rappelle par ailleurs qu'un pays gouverné par l'extrême droite est un pays dans lequel la promotion publique d' « un accès universel à la santé (...) pour chacune et chacun, quelles que soient leur nationalité, leur couleur de peau, leurs idées politiques, leur culture, leur religion, leur orientation sexuelle ou leur identité de genre » n'est pas possible.
Même son de cloche pour la CSMF qui « rejette le programme santé de Madame Le Pen pour des raisons éthiques et de santé publique » appelant « l’ensemble des médecins libéraux à voter dimanche prochain ».
Avertissements
Faisant dans un second temps l'hypothèse d'une réélection du président sortant, l'organisation syndicale, présidée par le Dr Franck Devulder, appelle Emmanuel Macron à prendre « une position claire en faveur de la médecine libérale » réclamant un « Ségur de la Santé de la médecine libérale dont la concrétisation sera la prochaine convention médicale. »
« Si la CSMF reconnaît qu’une nouvelle organisation de soins est nécessaire pour améliorer l’accès aux soins des Français, elle souhaite disposer proportionnellement, dans la prochaine convention, des moyens qui ont été alloués à l’Hôpital pour apporter une solution pérenne à ce qui est une priorité pour notre pays, la santé de nos compatriotes », peut-on lire.
Plusieurs avertissements, à l'attention du prochain gouvernement, sont par ailleurs émis. « La CSMF s’opposera à toutes formes coercitives contre la liberté d’installation, (...) à toutes formes de transferts de compétences sans l’accord des médecins libéraux ou à toutes formes de salariat plus ou moins déguisé des médecins libéraux ».
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