Cela ressemble à un canular, et pourtant cela n'en est pas un à la lecture de l'extrait du rapport de la cour régionale des comptes de Bretagne à propos de la situation budgétaire de l'hôpital de Quimperlé : « S’agissant de la gestion des ressources humaines, la chambre relève que l’absentéisme est supérieur à la moyenne et nécessite la mise en place d’un plan de lutte. Par ailleurs, le cas individuel d’un praticien absent depuis trente ans mais maintenu dans les effectifs et rémunéré, a été relevé. »
Ubuesque
Sur leur lancée, les rapporteurs expliquent cette situation ubuesque. Les différents responsables médicaux de l'établissement ont refusé de travailler avec ce médecin, tout en continuant à le protéger en tant que praticien hospitalier. Et d'enfoncer le clou : « Une telle situation irrégulière [...] altère la pérennité financière de l'établissement. » Et la chambre de déplorer qu'outre le déficit d'image, il en est résulté un coût salarial de 130 000 euros par an et une privation de recettes annuelles estimé à 980 000 euros, soit un coût total de 5,5 millions d'euros entre 2012 et 2016. Au 31 octobre 2016, ce médecin percevait une rémunération brute mensuelle de près de 7 400 euros. Le directeur de l'établissement lui avait demandé de prendre sa retraite en 2010, ce que l'intéressé avait refusé de faire. Cerise sur le gâteau, le Centre national de gestion n'a pas donné une nouvelle affectation à ce médecin, tout en refusant de supprimer son poste. Ce dernier a finalement fait valoir ses droits à la retraite en janvier 2017. Une bonne affaire pour qui ?
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes