L’Hexagone dépense plus que les autres pays développés pour sa santé et pour sa vieillesse. Ce sont les experts de l’OCDE, qui le disent. Dans leur rapport annuel consacré à la France, les économistes appellent la France à tout faire pour diminuer la facture. « La qualité des soins offerts est reconnu mais leurs coûts semblent disproportionnés et les dépenses publiques pourraient être diminuées significativement sans compromettre la qualité et l’égalité d’accès aux soins, » affirment les auteurs du rapport, qui estiment que la facture santé pourrait être allégée de l’ordre de 1 point de PIB (contre près de 9% actuellement).
Saluant la volonté du gouvernement actuel de réduire ces coûts, via génériques, baisses de prix des médicaments ou développement des soins ambulatoires, l’OCDE assure que « les possibilités d’aller plus loin sont nombreuses. » Et de suggérer de mettre encore plus l’accélérateur sur les génériques et de développer les incitations pour que les médecins prescrivent moins.
Les préconisations touchent aussi le monde hospitalier, invité à revoir ses méthodes de gestion du personnel et aussi à faire le ménage en rayant d’un trait de plume les plus établissements les plus modestes : « la fermeture des petits établissements ruraux permettrait l’exploitation d’économies d’échelle et plus d’investissements en nouvelles technologies. » Une méthode Coué qui a immédiatement fait réagir les responsables des hôpitaux locaux. Dans un communiqué, l’ANCHL (Association Nationale des Hôpitaux Locaux) rappelle, statistiques à l’appui, qu’au contraire ces petits hôpitaux fonctionnent avec moins de monde, en coutant moins cher que les grosses structures et que la Cour des Comptes les a récemment reconnus comme « point d’ancrage pour conforter la présence des professionnels libéraux dans les territoires fragiles. » CQFD
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