En visite ce matin à la CPAM de Créteil, la ministre de la Santé a suivi toutes les étapes d’un dossier d’une demande d’ACS (Aide au paiement d’une complémentaire santé). L’objectif de l’opération de com’ était pour Marisol Touraine de lancer en bonne et due forme la réforme de l’ACS qui sera effective au 1er juillet.
L’ACS s’adresse aux personnes seules disposant d’un revenu entre 720 et 970 euros. Le but est de simplifier la vie des 1,2 millions de personnes qui en bénéficient déjà et d’inciter ceux qui pourraient y avoir le droit à se faire connaître pour atteindre les 1,4 millions de bénéficiaires. « À l’heure d’aujourd’hui, c’est un dispositif compliqué et méconnu » confirme la ministre.
Côté simplification, les bénéficiaires, qui devaient jusqu’à présent choisir entre les centaines de contrats proposés par les mutuelles, pourront désormais se décider entre seulement 11 contrats sélectionnés par le gouvernement. « Ceux qui en bénéficient depuis moins d’un an peuvent résilier leur contrat pour adopter l’un des nouveaux » précise Marisol Touraine « pour les autres, ils doivent attendre la fin de leur contrat pour en prendre un nouveau. Mais ils auront le droit immédiatement à la suppression de franchise en revanche ». En effet, côté nouveaux avantages, les patients éligibles à l’ACS n’auront plus de franchises médicales à payer et auront le droit au tiers payant intégral, première étape de la généralisation du tiers payant.
Paiement en flux unique
Alors que la pilule de la loi Santé n’est toujours pas passée, certains médecins semblent pourtant bien réticents à embarquer dans ce premier wagon du tiers payant. La CSMF notamment ayant appelé à boycotter le dispositif. « Lors des négociations sur la loi Santé, les médecins n’avaient pas de réserve sur le tiers payant dit "social " » réplique la ministre, « je n’ose pas imaginer une seconde que des médecins n’aient pas envie de simplifier la vie de leurs patients. Médecins et patients avaient la même crainte de se retrouver face à 400 contrats différents, là ce ne sera pas le cas puisqu’il n’y en a que 11 » conclut-elle. Nicolas Revel, patron de l’assurance maladie, s’est lui aussi voulu rassurant sur cette mise en place évoquant un « outil de simplification », le médecin « n'aura plus à manier le paiement en chèque ou en espèces », a-t-il dit. L'assurance maladie « fera le plus souvent l'avance des frais » et paiera le professionnel de santé « en un unique flux » a-t-il ajouté.
Du côté des patients, pour pouvoir tout de même s’y retrouver dans ces nouveautés, une plateforme téléphonique dédiée est mise en place au 0 811 365 364 et un site internet www.info-acs.fr.
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