« Il y a, à peu près, 17 % du personnel hospitalier de Mayotte dont on est sans nouvelles », a déclaré Geneviève Darrieussecq, la ministre de la Santé démissionnaire, sur Franceinfo ce 20 décembre, près d’une semaine après le passage du cyclone Chido qui a ravagé l’archipel.
Au niveau de l’agence régionale de santé (ARS), le chiffre grimpe à 40 % des effectifs, ce qui représenterait « 60 à 70 personnes », a-t-elle expliqué.
Mais cela peut signifier « des personnes isolées, sans capacité de recharger un téléphone ou sans téléphonie », a précisé la ministre, qui a ajouté que « progressivement, les contacts se font et se nouent ».
170 soignants attendus
Tandis qu’une centaine de soignants sont déjà sur place, d’autres sont attendus pour prendre le relais de ceux « épuisés et là depuis le départ », a renseigné l’allergologue. Le chiffre de 170 professionnels de santé envoyés à Mayotte, au total, est avancé par la ministre.
Dans une communication à la mi-journée, la délégation à l’information et à la communication du centre de crises sanitaires a précisé que 113 renforts de la réserve sanitaire sont actuellement sur l’archipel et que plus de 1 000 volontaires se sont déclarés pour venir en renfort. Une « base de vie » sera montée à côté du centre hospitalier de Mayotte pour accueillir 150 personnes.
En plus de l’hôpital de campagne monté par la sécurité civile, qui peut accueillir des urgences, des blessés et des malades en surveillance, le ministère va déployer une unité modulaire de réanimation de huit places pour soulager le service de l’hôpital.
Les postes sanitaires d’urgences, déjà à l’œuvre, permettent de prendre en charge 750 blessés.
109 patients lourds évacués à La Réunion
Par ailleurs, 109 patients lourds, dont des dialysés, ont été évacués vers La Réunion, via un pont sanitaire, a également indiqué la ministre.
À ce jour, le bilan humain reste inchangé, avec 31 morts identifiés à Mayotte, tandis que le président de la République est toujours sur place après y avoir passé la nuit.
L’OMS est également présente sur place pour aider à mettre en place une veille sanitaire et éviter que des épidémies se propagent.
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