Les patients paient-ils au prix fort la réforme Touraine sur les mutuelles ? Début juillet dans son dernier baromètre, c'est ce que prédisait Mercer. Aujourd'hui c'est au tour du Figaro de l'affirmer dans un article. Les contrats dits responsables qui empêchent désormais aux complémentaires de couvrir autant qu’avant les dépassements d’honoraires n’auraient pas eu pour résultat de faire baisser les tarifs des professionnels de santé mais d’augmenter la facture pour les patients. 16 euros en moyenne chez un gynécologue, 1644,56 euros pour une opération de la prostate les patients doivent mettre la main au portefeuille pour des actes qui étaient auparavant complètement remboursés.
Pour la ministre de la santé, qui a fait de l’accès aux soins pour tous son cheval de bataille, cette affirmation a du mal à passer et elle s’est empressée d’y répondre via un communiqué. La ministre de la santé prend soin d’y rappeler que depuis 2012 la prise en charge par la sécurité sociale a augmenté, passant de 77,2% en 2011 à 78% en 2014, et que le reste à charge pour les patients a lui diminué à 8,5% en 2014 contre 9,1% en 2011. Elle souligne également que les dépassements d’honoraires qui « avaient explosé depuis 15 ans » ont diminué depuis 2011 passant d’un dépassement moyen de 56% à 53% en 2015. Enfin Marisol Touraine reste persuadée du bien-fondé de sa réforme. Elle rappelle que les contrats responsables obligent désormais les complémentaires à prendre en charge le forfait journalier hospitalier sans limite de durée et à proposer une couverture minimale pour les lunettes. Le communiqué explique aussi que la réforme permet de lutter contre les pratiques de certains professionnels qui ajustent leurs tarifs en fonction du montant des remboursements des mutuelles.
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