Ségolène Royal a présenté mardi plusieurs mesures visant à réduire l'usage des pesticides. Le premier volet vise la communication. "En appui des dispositions contenues dans la loi sur la transition énergétique et la loi sur la biodiversité, nous lançons aujourd'hui une campagne nationale d'information intitulée 'Zéro pesticide : c'est mille fois mieux pour ma santé et pour notre planète'", a annoncé la ministre de l'Environnement lors d'une présentation au ministère.
En direction des collectivités territoriales, un "guide des solutions" a aussi été édité pour les communes qui, depuis le 1er janvier 2017, sont censées ne plus utiliser de produits chimiques pour l'entretien de leurs espaces verts et de leur voirie, tout comme l'Etat et les établissements publics. Des centaines de collectivités avaient anticipé la contrainte. Peu à peu les services de gestion des espaces verts des collectivités changent leurs pratiques. Et depuis le début de l'année, il a aussi été mis fin à la vente de ces produits en libre service aux particuliers, comme le Roundup.
"En 2015, la consommation des particuliers a enregistré une baisse de 14 % et celle des agriculteurs de 2,5 %", a rappelé la ministre qui appelle à "une accélération de la prise de conscience" des impacts négatifs des produits phytosanitaires sur les écosystèmes et la santé.
Activité intense aussi sur le front réglementaire. Après une "rédaction compliquée", le décret concernant l'interdiction des principales substances néonicotinoïdes au 1er septembre est mis en consultation. Les principales molécules de cette catégorie de produits seront interdites. Les dérogations possibles jusqu'en 2020 seront octroyées au cas par cas, "pour une culture spécifique et lorsqu'il n'y aura vraiment aucune alternative à court terme", a précisé Marc Mortureux, directeur général de la prévention des risques.
Le ministère prépare deux autres arrêtés, l'un sur l'interdiction du Bisphénol A dans les jouets et l'autre sur l'obligation de mentionner la présence de nanoparticules dans les produits de consommation. Ségolène Royal s'est également engagée à agir pour que le prochain arrêté qui sera pris sur les épandages comprenne une distance minimale à respecter avec les riverains des zones agricoles, à la grande satisfaction des ONG, dont Générations futures.
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